Algérie

Les migrants et la sécurité d'abord


Des vérités ont été dites sur l'immigration clandestine par un magistrat à Constantine au cours d'une émission radiodiffusée mardi. En toute simplicité, il a basé son intervention sur l'application stricte de la loi. Mais la loi est une règle et la réalité en est une autre. Pour plusieurs considérants, quand il s'agit du grand problème humanitaire, la législation a des limites. Avoir le c?ur grand ouvert pour respecter l'inaltérable principe de solidarité dont les Algériens ont toujours fait preuve n'a pas la commodité de la gestion d'un lourd dossier qui embarrasse le monde entier.L'étendue du phénomène migratoire prend une ampleur telle qu'il devient difficile, sinon impossible de faire preuve d'une magnanimité ouverte à tous les vents car le sujet ne concerne pas uniquement une population désespérée soumise malgré elle à l'errance. Son profil n'a pas des couleurs unies et sa représentation est disparate. Toute ne s'est pas exilée pour les mêmes causes et toute n'a pas les mêmes buts en bravant les déserts, les mers et les frontières. Certes, dans la ruée humaine exponentielle, le gros a fui la famine et la mort. Mais il est tout de même révélateur que dans les rues algériennes on ne distingue que des enfants et des femmes subsahariens rodés à la mendicité professionnelle. Des enquêtes approfondies sur le sujet donnent froid dans le dos et n'engagent pas à la compréhension et à la mansuétude.
Il n'est toutefois pas question pour l'Algérie de renier ses principes intangibles de solidarité et d'entraide. Le problème est vaste et ne date d'aujourd'hui. Sauf qu'en l'état actuel du monde profondément désaxé par les énormes turpitudes rivées par les hommes et la nature, il ne peut être du seul ressort d'un seul ou de quelques poignées de pays.
L'Occident s'échine à se recroqueviller sur lui-même en s'ingéniant à forcer une parade contre l'un des plus catastrophiques maux du siècle. La carapace avec laquelle il se vêt n'est pas à la mesure d'un bouleversement que retiendra encore l'histoire.
En attendant une hypothétique et collective prise de conscience et la dissipation des positions réfractaires, l'Algérie se doit de prendre ses responsabilités pour d'abord assurer sa sécurité.
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