Les jeunes entrepreneurs de la wilaya de Batna viennent d'intégrer l'association générale des entrepreneurs algériens (AGEA).
Nouvellement installé, le bureau de wilaya, composé dans sa majorité de jeunes universitaires ayant bénéficié de crédits Ansej, présage une embellie sur les plans de la vision et de la réflexion autour du secteur du bâtiment.
Ces jeunes n'ont pas manqué d'afficher leurs ambitions lors d'un point de presse qu'ils ont animé dans leur local, sis au centre-ville lundi passé. Isfahani Merzelkat, président du bureau de Batna, n'a pas lésiné sur les mots pour esquisser un tableau noir de la situation inextricable dans laquelle se débattent les petites et moyennes entreprises relevant du secteur du BTPH. «Il est temps de revoir la gestion des marchés. Dorénavant il faut que les petites et moyennes entreprises en bénéficient également», a-t-il déclaré.
Cette injonction se veut une réponse aux soucis qui tarabustent un grand nombre d'entreprises, près de mettre la clé sous le paillasson si la situation perdure.
En effet, «le problème touche 350 microentreprises qui n'arrivent jamais à décrocher une part du marché épongé à chaque ouverture de plis par quelque gros entrepreneurs, et toujours les mêmes, aux dépens de nos jeunes collègues», explique Oualid Maref, 1er adjoint. La loi qui régit les marchés, et telle qu'elle est appliquée dans la wilaya de Batna, semble aller à l'encontre du plan de développement et de l'essor du secteur, du moins c'est ce que pense Kamel Aït Medjber, secrétaire général. «Les projets sont présentés en lots de cent logements et sont octroyés au moins disant ! Quelle est la part des petites entreprises dont la capacité est d'à peine 30 logements '» s'interroge-t-il. Les représentants du bureau de l'association vont même plus loin et révèlent que ces pratiques ouvrent la voie au blanchiment d'argent, puisque, expliquent-ils, «certains entrepreneurs s'accaparent à perte des marchés».
En dehors des moyens financiers et matériels qui manquent énormément aux petites entreprises, viennent se greffer d'autres obstacles qui, le moins que l'on puisse dire, incarnent le serpent qui se mord la queue. «On nous octroie des crédits, nous érigeons des entreprises et lorsque nous sollicitons des marchés on nous exige la qualification», s'insurge le secrétaire général. «Nous sommes pour la majorité diplômés d'université et nous ambitionnons d'apporter un plus au secteur. Nous n'avons certes pas les moyens financiers colossaux que possèdent nos concurrents (déloyaux), mais nous possédons le savoir-faire», ajoute-t-il. Au passage, le projet LSP Hamla est cité en exemple.
Certains immeubles qui viennent à peine d'être occupés semblent vieux d'une décennie. Il est temps de donner sa chance à cette nouvelle génération qui abhorre la navigation à vue des apprentis sorciers qui monopolisent les marchés «à cause» des sacs bourrés de «blé» parfois avarié.
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Posté Le : 19/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lounes Gribissa
Source : www.elwatan.com