Algérie

LES METIERS SAISONNIERS



Un pas actif vers la vie ! Fatiha, 22 ans. Depuis un mois et demi, elle est serveuse dans un restaurant-salon de thé à Belcourt. « C?est mon premier job, je n?avais jamais travaillé auparavant », nous confie-t-elle. Ses parents ont été d?accord dès le départ, mais son fiancé ne l?était pas. « Il a fini par se résigner ! » ll y a le ciel, le soleil et la mer... Eh oui ! L?été est généralement synonyme de vacances et de coups de soleil. Pourtant, la formule est loin de s?adapter à tout le monde. Parce que durant cette saison, certains jeunes, généralement des étudiants, échangent leurs cahiers contre un tablier et retroussent leurs manches pour se faire un petit pécule. La vue de leurs camarades qui se dorent au soleil n?engendre pas de regrets : le travail est souvent pénible, mal rémunéré, mais ô combien salvateur ! La saison estivale atteint sa vitesse de croisière. Le temps parfois brumeux ne gâche en rien les loisirs des jeunes. Les journées de plage ou de piscine se multiplient, les sorties entre amis se maintiennent, et surtout, on ne rate pas la grasse matinée quotidienne. Le tableau quasi parfait pour des jeunes étudiants. Mais certainement pas tous ! L?épreuve du service Fatiha, 22 ans. Depuis un mois et demi, elle est serveuse dans un restaurant-salon de thé à Belcourt. « C?est mon premier job, je n?avais jamais travaillé auparavant », nous confie-t-elle. Ses parents ont été d?accord dès le départ, mais son fiancé ne l?était pas. « Il a fini par se résigner ! » Et pour cause, lorsqu?on tient à faire des projets d?avenir, il faut commencer par avoir un salaire régulier. D?autant que Fatiha s?est très vite intégrée. « Les collègues et le patron sont très sympas, ainsi que les clients, pour la plupart des habitués. » Le travail n?est pas toujours une partie de plaisir, et les journées sont longues, de 8h à 17h, 6 jours sur 7. « Mais on s?adapte très vite à ce rythme, et lorsqu?on travaille dans une bonne ambiance, le temps passe très vite. » Fatiha ne compte pas exercer ce métier d?une manière saisonnière durant cet été que pour l?été, mais elle est décidée d?y rester puisqu?elle s?y plaît. Pour Yacine, la situation est nettement moins enviable. Il a 20 ans et est étudiant à Jijel. C?est son deuxième été à Alger, et c?est loin d?être de tout repos. Sa famille étant en difficultés financières, et n?ayant pas trouvé de travail dans sa ville, il n?avait d?autre choix que de sacrifier le « semblant » de vacances qu?il aurait pu avoir, pour aider ses parents. Son choix s?est porté sur l?une des nombreuses rôtisseries de la capitale. « On travaille beaucoup, mais l?avantage est qu?on loge sur place », nous confie-t-il. Avantage. Le mot est loin de refléter sa réalité : réveil à 8h. Nettoyage de la salle, préparation des tables pour 11h. Service jusqu?à 15 h. Reprise à 18h. Fin de tâche vers 2h. Une semaine de 7 jours sur 7 ! Côté rémunération, il ne dépasse pas le salaire minimum, mais il compense : « J?ai 10% par table. Du coup, je joue un peu les rabatteurs pour ne pas avoir à toucher à ma paie que j?envoie à la famille », nous explique-t-il. L?étudiant conclut en précisant que malgré certains désagréments, il s?amuse beaucoup, parce qu?il a un patron très sympa ! Pour le fun ! Qu?il est bon de goûter à de vraies vacances, de suspendre le temps pour que chaque instant soit placé sous le signe du bien-être, des caprices de jeunesses... Zakaria a 16 ans. Il vient de décrocher son examen de BEF et attend impatiemment son entrée dans la cour des grands. Et pour se préparer à une nouvelle vie, quoi de mieux que d?y mettre un pied timide et discret dans la vie active ! C?est ainsi, qu?il a décidé de travailler durant cet été. Et quelle chance, son activité consiste à distribuer des journaux publicitaires chaque samedi ! Une vraie « planque » pour ce future lycéen qui gagne peu, juste de quoi se familiariser avec l?argent, sans pour autant sacrifier entièrement ses vacances, puisqu?il est libre le reste de la semaine. « Je récupère mon cotas le vendredi et le lendemain, je saute du lit de bonheur pour faire ma distribution. Et si j?arrive à convaincre un client de prendre un espace publicitaire dans ce journal, j?ai droit à 10% sur le placard. Le reste de la semaine, j?ai quartier libre... à la plage ! », nous confie fièrement Zakaria. Pour ces jeunes, il ne s?agit pas seulement de gagner de l?argent, mais surtout de faire un premier saut dans la vie active. Le résultat est positif : ils gagnent en assurance et auront certainement moins d?appréhension une fois les études terminées. Le sacrifice des vacances est en quelque sorte amortie !


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