Algérie

Les mesures de l'Etat pour éviter «l'électrocution» CONSTRUCTION D'UNE CENTRALE ELECTRIQUE GEANTE À BOUMERDÈS



Les mesures de l'Etat pour éviter «l'électrocution»                                    CONSTRUCTION D'UNE CENTRALE ELECTRIQUE GEANTE À BOUMERDÈS
L'Etat a décidé de relancer ses investissements dans le secteur de l'énergie
D'une puissance de 1200 MW, la mégacentrale, qui sera une extension de celle déjà existante à Cap Djinet, coûtera plus de 753 millions d'euros.
Le Ramadhan 2012 et ses émeutes de l'électricité semblent avoir traumatisé les autorités. Pour éviter que ce scénario, qui a failli embraser le pays, ne se répète, une série de mesures ont été prises. L'Etat a décidé de relancer ses investissements dans le secteur de l'énergie. À cet effet, 2000 milliards de DA vont être mobilisés pour produire 12.000 MW supplémentaires à l'horizon 2016. Les premiers projets qui seront réalisés avec ces 2000 milliards de DA, pointent le bout de leur nez.
En effet, il a été annoncé la construction d'une centrale électrique géante à Boumerdès. C'est le groupe sud-coréen Daewoo E&C qui réalisera de cette centrale géante de production d'énergie électrique en cycle combiné à Ras Djinet, dans la wilaya de Boumerdès.
D'une puissance de 1200 MW, celle-ci coûtera plus de 753 millions d'euros, a indiqué la Compagnie de l'engineering de l'électricité et du gaz (Ceeg). Le groupe sud-coréen est chargé de la «conception, l'ingénierie, la fabrication des matériels, l'acquisition des équipements et matériaux, la supervision des travaux de génie civil, les travaux de montage, l'installation, les essais, la mise en service des groupes, les garanties et la formation du personnel du client», a souligné la Ceeg, filiale du groupe Sonelgaz. Le délai de réalisation est fixé à 40 mois. «C'est une extension de la centrale actuelle à turbine vapeur d'une puissance de 650 MW», explique un haut responsable de Sonelgaz interrogé par le journal électronique TSA. Le marché a été attribué provisoirement à Daewoo E&C sur la base d'une offre financière constituée d'une partie en dinars de 13.003.847.459 DA, d'une partie en euros de 328.465.094 euros et d'une partie en dollars de 361.375.411 dollars US, explique la Ceeg. «L'extension de la centrale de Ras Djinet va coûter 40% moins cher que celles de Koudiat Draouch et de Terga. À l'époque de l'attribution de ces deux centrales, il y avait beaucoup de tensions sur les centrales de production. La demande était très importante sur la réalisation de centrales électriques», explique un haut responsable de Sonelgaz au même journal électronique. Le groupe public a également décidé d'ouvrir l'appel d'offres pour Ras Djinet «aux sociétés spécialisées dans l'assemblage et pas uniquement aux constructeurs de turbines à gaz comme c'était le cas pour Terga et Koudiat Draouch «, ajoute la même source. «Cette fois, l'appel d'offres pour Ras Djinet a été divisé en lots pour permettre aux entreprises algériennes de participer à la réalisation», conclut-il. L'extension de la centrale électrique de Ras Djinet n'est qu'une partie infime du projet de Sonelgaz, qu'avait annoncé dimanche dernier le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, pour renforcer ses capacités de production d'électricité de 12.000 MW d'ici à 2016. Les 20 milliards d'euros (2000 milliards de dinars) alloués par les pouvoirs publics sont la meilleure preuve. De ces 20 milliards, seuls 753 millions d'euros seront dépensés. Il restera donc dix-neuf milliards deux cent quarante-sept millions d'euros à dépenser dans d'autres projets. Les «émeutes de l'électricité» auront donc poussé l'Etat à, enfin, revoir sa copie en matière d'énergie...


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