Algérie

Les messages du président Bouteflika


Le chef de l'Etat a lancé des messages qui accréditent la thèse selon laquelle les femmes jouent un rôle essentiel dans le renforcement de la cohésion de notre société «dans un monde en proie à des changements effrénés».Le président Abdelaziz Bouteflika a mis à profit la Journée internationale de la femme pour appuyer le fait que les droits des femmes sont une priorité politique. Dans un message lu en son nom par Tayeb Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux, le président de la République a fait savoir que la femme algérienne «tend à égaler l'homme». «Notre peuple peut se prévaloir de l'équité consacrée dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement entre les filles et les garçons.
On y constate même que les étudiantes dépassent leurs frères étudiants en nombre», a-t-il expliqué en relevant que «les Algériens et Algériennes peuvent également être fiers des domaines investis par la femme dans le monde du travail, non seulement dans certains métiers à caractère social, comme c'est le cas dans d'autres pays, mais aussi dans le corps de la magistrature, dans la défense nationale et les corps de sécurité où l'Algérienne assume désormais les plus hauts grades et assure les plus hautes responsabilités».
Il a également dit : «Aussi, sommes-nous fiers des responsabilités qu'elle assume dans le secteur économique à la tête d'entreprises économiques importantes et même d'organisations patronales.» Il reste bien entendu que l'égalité entre les hommes et les femmes n'est pas reconnue partout dans notre pays et n'est pas toujours inscrite dans la réalité sociale et professionnelle.
L'éducation est la clé de tout, de l'emploi et de la réussite, mais aussi de la capacité à affirmer ses droits, ses opinions et sa liberté. A l'école, les filles réussissent souvent mieux que les garçons. Et pourtant, elles ne sont pas toujours encouragées dans leurs ambitions. Trop souvent, on les décourage même de s'engager dans de longues études.
Le chef de l'Etat lance d'autres messages qui accréditent la thèse selon laquelle les femmes jouent un rôle essentiel dans le renforcement de la cohésion de notre société «dans un monde en proie à des changements effrénés». Il avance avec une grande vigilance sur ce terrain au risque de heurter certaines sensibilités mais prend toutefois ses distances avec l'aile conservatrice.
«Le premier devoir sur lequel j'insiste en cette journée est la nécessité pour la femme de continuer d'assumer son rôle historique, celui de la sauvegarde de notre authenticité et l'éducation de nos générations montantes», dira-t-il en substance. «Nous sommes tous conscients que le monde d'aujourd'hui et ses mécanismes technologiques tendent à servir l'hégémonie des autres civilisations», souligne-t-il.
Mais il faut éviter de s`enfermer dans l'idée de la communauté assiégée, «nous sommes tenus de cohabiter, en préservant notre civilisation et notre identité avec sa triple composante l'islam, l'arabité et l'amazighité et en consacrant une place à notre pays libéré au prix de sacrifices qui resteront gravés dans notre histoire nationale et dans l'histoire du monde contemporain».
Dans un monde moderne soumis au risque de la déshumanisation et à la perte des valeurs et dans une époque si confuse, il met en évidence «le rôle fondamental de la famille, et de la mère en particulier, pour inculquer nos valeurs ancestrales et le sens civique aux générations montantes pour renforcer les fondements de l'école, ce qui nous permettra de lutter contre la propagation de la violence dans notre société, les fléaux de la drogue et des dangers qu'ils représentent pour nos générations montantes et pour le cadre de vie que nous ambitionnons d'atteindre».
La femme est aussi toute désignée pour «inculquer la culture de l'effort et du travail à nos enfants et au sein de notre société». Il fait appel aux référents religieux : «Dieu le Tout-Puissant nous incite dans Le Saint Coran au labeur. Le travail est source de force dans tous les domaines, notamment économique.
Aujourd'hui, notre pays a plus que jamais besoin de promouvoir l'esprit et la culture du travail pour que l'on puisse construire une Algérie digne et fière, affranchie de la dépendance excessive aux hydrocarbures et partant des fluctuations du marché mondial et des crises économiques qui pourraient impacter notre processus de construction et d'édification.»
Il faut ajouter que plusieurs ministres sont allés dans le sens du message du président de la République. «L'Algérie compte 100 femmes chefs de daïra, qui ?uvrent au développement et à un avenir meilleur pour le pays», note Noureddine Bedoui, ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire.
L'élément féminin représente plus de 10% de l'effectif de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Cependant, le nombre de femmes gérantes d'entreprises inscrites au registre du commerce ne représente que 7,6% du total de la population des chefs d'entreprise en Algérie, selon le Centre national du registre de commerce (CNRC).
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