Algérie

Les mendiants subsahariens investissent la ville ANNABA



Cela fait des semaines que les mendiants subsahariens ont investi la ville de Annaba. Ce sont des dizaines de familles qui s'adonnent à la mendicité, pour la plupart nigériennes, gérées par des Noirs africains.Ils sont dans tous les coins de la ville, en quête d'argent et de nourriture. L'hospitalité des Annabis, notamment en ce mois sacré, ne les laisse pas indifférents.
Le repas du f'tour est assuré tant par une population généreuse que par les restaurants de la Rahma. Mais les Subsahariens, dont la majorité sont des musulmans, ne quittent pas les devantures des mosquées.
Les fidèles, très nombreux à la prière des tarawih, sont généreux envers leurs frères. Composée de femmes, d'enfants et d'hommes de différents âges, cette communauté de migrants, Noirs africains, dont, une grande partie en situation irrégulière, serait exploitée par des personnes auxquelles sont reversés tous leurs gains et qui ne les font bénéficier que de petites commissions. Ces réseaux de mendicité semblent être bien structurés.
Nous avons remarqué au niveau de la rue Bouscarrin, que chaque jour, un véhicule de type 505 grise se gare devant l'un des hôtels de cette rue, où crèche le «chef» de cette activité pour attendre les Subsahariens qui doivent lui remettre la recette avant la rupture du jeûne et après.
En effet, avant de rentrer aux dortoirs, qui poussent tels des champignons, l'argent collecté est remis au chef qui gère le réseau et c'est lui qui va remettre la commission selon un pourcentage fixé au préalable.
Le transport de certains Subsahariens qui sont hébergés dans des garages, dans des cités de la périphérie de la ville, est assuré par le chef.
Tous en situation irrégulière, ces mendiants sont parvenus à concurrencer les mendiants locaux de Annaba, voire même les délocaliser de leurs lieux d'activité habituels: mosquées, marchés entre autres.
D'ailleurs le décor habituel du mois de Ramadhan, n'est plus aux couleurs vives de tenues gitanes, mais c'est plutôt au teint bronzé dans un métier qui connaît depuis le début du mois sacré, une forte et réelle concurrence.


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