Algérie

Les ménages oranais en quête d'occasions Vêtements



Les ménages oranais en quête d'occasions                                    Vêtements
Passée la fébrilité des assauts des premiers jours du Ramadhan pour satisfaire les envies de l''sophage, les jeûneurs oranais ont réorienté leurs « hobbies » vers d'autres caps pour d'autres achats.
Juste après les Taraouih, en effet, les rues commerçantes d'Oran, notamment à M'dina J'dida, El Hamri et les magasins du centre-ville, dont ceux de la rue Larbi Ben M'hidi, se transforment en véritables ruches où règne une grande activité d'abeilles à deux pattes. Si certains parents prévoyants ont acheté, bien avant le Ramadhan, les habits de l'Aïd pour leurs enfants, d'autres ménages ont préféré laisser venir afin de guetter les inévitables « occasions » qui ne manquent jamais de pointer le nez à partir de la seconde quinzaine du mois. M'dina J'dida, par exemple, se métamorphose, souvent, en Mecque du « s'habiller pas cher ». Malgré la cohue et les bousculades, vous y rencontrez, quotidiennement, des centaines de femmes palpant les habits, marchandant, pleurnichant pour bénéficier de remises afin d'être au rendez-vous de l'Aïd. Fuyant la griffe et la cherté qui l'accompagne aux magasins fashion du centre-ville, ces modestes mères de famille généralement nombreuses, préfèrent les vendeurs à la sauvette des marchés des pauvres et les fripiers. Le marché de la fripe d'El Hamri et les quelques échoppes de vêtements usagers de M'dina J'dida sont également une solution pour certaines qui peuvent trouver dans ces lieux des vêtements presque neufs à des prix imbattables. Une belle chemise peut être cédée à moins de 300 dinars ! Dans ces lieux, on peut faire la joie des enfants en les habillant, des pieds à la tête, à hauteur de 5.000 dinars. Par contre, dans les magasins qui ont pignon sur rue, un simple ensemble pour fillette ou une petite robe peut aller bien au-delà de cette somme. Précieuse nouveauté, de nombreuses grandes surfaces affichant des prix relativement abordables ont ouvert, cette année, à Oran. Mais l'un dans l'autre, nous avons constaté, lors d'une petite virée après le f'tour, que les prix affichés restent hors de portée des modestes bourses. Cela n'empêche pas, cependant, de constater des chaînes compactes devant les caisses enregistreuses, les Oranais se sentant comme obligés de se plier en quatre devant les désirs de leurs enfants. Dans presque toutes les boutiques de Ben M'hidi, les prix affichés dépassent l'entendement : 3.500 DA pour une robe, de 1.500 et 2.000 pour un tee-shirt, 1.500 pour un short, entre 1.500 et 3.500 dinars pour un jean. Les prix des chaussures, de qualité moyenne sont fixés entre 2.000 et 5.000 DA. Comme toujours, ce sont les produits chinois, turcs, espagnols, italiens ou français qui ont la cote alors que le « made in » est souvent boudé. Un père de famille, cadre moyen dans une entreprise d'édition, rencontré dans une boutique de produits importés à Choupot, trouve que les prix sont exagérés : « Une simple liquette dépasse les 2.500 dinars ! C'est fou mais je suis obligé de faire comme si j'étais riche. Mes enfants valent bien quelques sacrifices ! ». Pour résumer les choses, tout le monde trouve que l'Aïd, c'est, d'abord, la fête des enfants et c'est une fois par an !


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