Algérie

Les ménages habitant les immeubles menaçant ruine s’interrogent



«Continuerons-nous à payer le loyer?» De nombreuses familles s’interrogent sur l’utilité de payer le loyer des logements sociaux dont l’état de la structure est menaçant ruine, d’autant plus que certaines d’entre elles ont reçu des attestations des services compétents dans lesquelles il leur est certifié que l’état de leur logement présente une dégradation très avancée. Rappelons que le nombre des logements sociaux menaçant ruine dans la wilaya d’Oran dépasse les mille sur un total de 1.993 unités recensées. Selon une famille habitant un logement appartenant à l’OPGI et qui se trouve au quartier d’El-Hamri, elle continue à s’acquitter du loyer, bien que leur logement ait été classé menaçant ruine et au moment où d’autres ont carrément cessé le paiement du loyer sur la demande de ces mêmes services, notamment, les logements qui avaient connu un effondrement partiel. Concernant le montant des loyers, il y a lieu de savoir que les services de l’office de promotion de gestion immobilière «l’OPGI» ont précisé que les loyers sont fixés par un arrêté municipal sur la base d’une enquête réalisée par les services de contrôle technique qui statuent sur le diagnostic de l’état physique du logement. Notre interlocuteur expliquera par la même occasion que les facteurs de dégradation de 80% des logements classés menaçant ruine, sont l’œuvre de leurs habitants. Il ajoutera aussi que plusieurs familles ont cessé de s’acquitter des redevances de loyer à l’issue du rapport d’expertise confirmant que l’état de leur logement était irrécupérable. Par ailleurs, notons que la wilaya d’Oran a vu, il y a près de six semaines, le relogement de 780 familles habitant des immeubles menaçant ruine. Une opération qui a profité à huit secteurs urbains et dont les bénéficiaires habitaient des logements en état très alarmant. Enfin, il n’est pas inutile de souligner que les derniers rapports établis au sujet des habitations menaçant ruine au niveau de la wilaya d’Oran, révèlent l’existence d’environ 600 immeubles classés vieux bâti et qui peuvent s’effondrer à tout moment et 1.990 constructions sérieusement dégradées, dont 1.569 constructions prises en charge par l’OPGI et 421 autres immeubles confiés à des opérateurs privés dans le cadre d’une opération de réhabilitation. Le secteur de Sidi El Houari constitue l’une des zones les plus menacées par les effondrements, à Oran, de par le nombre d’immeubles dégradés qu’il compte, et qui sont estimés à plus de 230 immeubles, dont 154 gérés par l’OPGI et 89 appartenant à des personnes particulières. Ces chiffres ont certainement été revus à la baisse avec les dernières opérations de relogement réalisées cet été. S. Amel


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