Algérie

«Les menaces brandies par la tutelle ont eu un effet boomerang»


«Les menaces brandies par la tutelle ont eu un effet boomerang»
Depuis que la tutelle a décidé de sanctionner les grévistes, le mouvement de protestation s'élargit, d'après le coordinateur national du Conseil national autonome des enseignants du secondaire et du technique, Nouar Larbi.- Quelles sont les conséquences de l'échec des négociations sur le mouvement de grève ' C'est une réussite extraordinaire pour notre mouvement. L'échec des négociations n'a pas affecté la mobilisation des enseignants. La grève s'est élargie au moyen et au primaire. Le taux de suivi à l'échelle nationale est de 85%. Les menaces brandies par la tutelle ont eu un effet boomerang. Avant d'agir par la menace de sanctions, la tutelle doit procéder à l'étude de l'impact de ses actes et propos. Est-il logique de radier 300 000 enseignants ' Lorsqu'on menace de sanctionner, on doit être en mesure d'appliquer la sanction. L'impact de cette grève est lourd pour les élèves. Si le ministère avait agi avant le début de la grève, on n'en serait pas arrivés à ce stade. Il faut négocier directement avec les syndicats en grève. - Pourquoi les syndicats campent-ils toujours sur leurs positions ' Le ministre n'a jamais essayé de tenir une réunion sérieuse. Lors de la dernière rencontre, la lettre d'invitation a été envoyée au syndicat et non pas au président du syndicat, en limitant le nombre de participants. Cela veut dire que la présence des présidents des syndicats n'était pas nécessaire. Par la suite, l'absence de ces derniers a été contestée. Ce sont les collaborateurs du ministre qui lui ont conseillé d'inviter tous les syndicats au lieu de limiter l'invitation aux syndicats qui sont en grève. - Qu'en est-il des dérogations signées par la direction générale de la Fonction publique ' Aucune dérogation n'a été signée par la direction générale de la Fonction publique. Cette institution joue sur les termes. La Fonction publique a proposé d'intégrer les licenciés ayant 10 ans d'expérience et qui ont suivi une formation. Sur le terrain, aucun enseignant ne remplit ces trois critères. Cette institution a commis des exactions vis-à-vis des principes généraux des lois. On ne peut pas appliquer des obligations avec effet rétroactif. Les diplômes des anciens enseignants ont été acceptés par la Fonction publique. A cette époque-là, le niveau de terminale plus une formation suffisaient pour enseigner. A présent, après tant d'années de travail, on signifie aux enseignants qu'ils ne sont pas admis. Autre exemple : le directeur de l'école fondamentale est classé à la catégorie 14 sans être obligé de suivre une formation.Ce n'est pas le cas pour les enseignants. L'exigence de la formation est une erreur, car ces enseignants ne demandent pas à être intégrés en dehors de l'échelle qu'ils occupent. Ils sont à la 11 et demandent la catégorie 12. De plus, les formations qu'on leur impose sont banales.


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