Les membres du Conseil de la nation soulignent la nécessité d'accélérer le développement des secteurs agricole et industriel

Les membres du Conseil de la nation ont salué mardi le contenu du plan d'action du gouvernement notamment en son volet économique appelant toutefois l'exécutif à adopter des mesures supplémentaires pour le développement des secteurs de l'agriculture et de l'industrie dans le sud du pays notamment.
Réunis en séance plénière présidée par Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, en présence d'Abdelmalek Sellal premier ministre et de membres du gouvernement, les sénateurs ont jugé nécessaire que le plan du gouvernement contribue à l'amélioration de la situation économique du pays par le développement des secteurs hors hydrocarbures.
Le sénateur Abdelkader Chenini, du tiers présidentiel, a plaidé en faveur de l'encouragement du secteur agricole. Il s'agit selon lui d'envisager avec sérieux des petites et moyennes industries face au recul des exportations algériennes en hydrocarbures.
Le membre de la chambre haute du parlement a mis en avant l'aspect "riche" et "intégré" du plan d'action du gouvernement débattu et adopté récemment par l'assemblée populaire nationale (APN). De son côté le député Mokhtar Zerouali, du Rassemblement national démocratique (RND) a mis l'accent sur les effets escomptés du plan d'action, soulignant que ce document était "de nature à impulser le développement économique et améliorer le niveau de vie des citoyens".
Il a salué les réalisations accomplies dans le cadre des plans quinquennaux 2005-2009 et 2010-2014 notamment dans les domaines de l'habitat, des travaux publics et des structures d'hydraulique.
Kamel Khelil, du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a pour sa part préconisé un programme économique d'urgence, sur la base d'une prospective, qui profite à de nombreux secteurs comme l'agriculture, le commerce et l'infrastructure regrettant que le plan d'action du gouvernement ne "repose pas sur un bilan chiffré".
Les interventions de plusieurs sénateurs au premier jour du débat ont porté sur des préoccupations liées au développement local notamment dans le sud du pays et des régions frontalières. A cet effet, Nebou Mahdjoub du RND a souligné la nécessité d'encourager les investisseurs à réaliser des abattoirs industriels dans la wilaya de Naama pour une exploitation optimale de ses capacités en matière d'élevage du bétail.
Il a en outre mis en avant "l'impératif de relancer le développement dans les régions frontalières, en facilitant l'accès aux dispositifs visant à créer une activité économique au profit des jeunes dans le cadre de la lutte contre le chômage".
Pour sa part, Abdelkader Belaouar du FLN a plaidé pour "le renforcement du fonds de développement des régions du sud" et "la création d'une nouvelle ville à Metlili dans la wilaya de Ghardaïa, à l'image des nouvelles villes d'el Goléa et Boughzoul".
Il a, dans ce sens, appelé au lancement de nouveaux projets de développement dans les wilayas du sud, notamment en ce qui concerne les liaisons ferroviaires entre les wilayas du sud et celles du nord du Sahara qui connaissent une forte dynamique économique.
Selon le programme du Conseil de la nation, la séance de mercredi matin sera consacrée aux interventions des membres du Conseil et des représentants des groupes parlementaires, alors que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal répondra aux questions des représentants de la chambre haute en séance d'après-midi.