Algérie

Les meilleurs athlètes s?affrontent aux Jeux Africains à Alger



Ce qui fait de nous des champions Arrêter un ballon comme Gaouaoui, vous en avez toujours rêvé. Seulement voilà, vous n?avez ni ses 1,85 m, ni sa détente. Pourquoi et comment devient-on champion ? Alors que les meilleurs athlètes du continent s?affrontent jusqu?au 23 juillet à l?occasion des 9e jeux africains organisés à Alger, la question est d?actualité. En résumé : le travail ne suffit pas à faire de nous des champions si notre patrimoine génétique ne le permet pas. Mais la science peut aider les meilleurs à devenir encore meilleurs. Comme l?a souligné le généticien Axel Khan, « le meilleur est génétiquement déterminé. Les résultats du meilleur basketteur ont quelque chose à voir avec sa taille. Quelqu?un issu d?un lignage, disons scandinave (un grand costaud) a plus de chance de bien figurer dans l?équipe de basket ou bien dans l?équipe d?haltérophilie, qu?un petit pygmée de la République centrafricaine » Injuste ? Il y a pire : la marge de progrès lors des entraînements semble aussi décidée par nos gènes. En clair, vous aurez beau travailler autant ? voire plus ? que Gaouaoui, vous n?arriverez jamais à stopper les balles comme lui. Les gênes qui déterminent les capacités physiques interviennent également sur les capacités mentales, capitales dans le sport de haut niveau. La capacité à supporter la pénibilité de l?entraînement, à se dépasser jusqu?à se faire mal, dépendrait du taux de neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine, noradrénaline) dans le cerveau. Il existe toutefois un bémol à ce diktat de la nature. En effet, d?autres paramètres plus aléatoires, tels la psychologie ou l?environnement social, participent aussi à la construction d?un champion. A l?institut français du sport et de l?éducation physique (Insep), des scientifiques planchent sur ces questions, en analysant l?impact d?une blessure sur la psychologie des athlètes de haut niveau, les aspects psychologiques de la récupération ou encore l?influence de la fatigue sur les performances. « Nous avons mené une étude chez les champions de tir à l?arc, explique Christine Hanon, responsable du laboratoire de biomécanique et de physiologie. Nous plaçons des électrodes à la surface de la peau. Lors de l?effort, le cerveau, par commande nerveuse, envoie un signal électrique caractérisant l?activité musculaire, différente après la première flèche et après la dixième ». Ces expériences permettent ainsi d?améliorer le contenu de la musculation. Décortiquer le départ d?un sprint dans les starting-blocks ou un coup de poing en boxe, peut être d?une grande utilité pour l?entraîneur. « On essaie ainsi d?objectiver ce que voit l??il, dépassé par la vitesse d?exécution, poursuit la chercheuse. En hockey sur gazon, on s?attarde par exemple sur la phase de jeu en la décrivant, en donnant des valeurs, l?expertise apporte un plus à l?entraîneur et même à la formation des entraîneurs ». Derrière la science, un seul objectif : montrer que l?on peut améliorer les performances d?un athlète de haut niveau sans avoir recours à des produits illicites.




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