Les meetings et la politique

C'est parti ! La campagne pour la présidentielle du 17 avril commence. Les Algériens vont découvrir les programmes des candidats en lice. Rien de nouveau jusque-là. C'est l'objectif même de toute campagne électorale. Ce sera du déjà vu ou du déjà entendu. Les promesses, il y en aura. Les engagements solennels aussi. Mais la question est de savoir si les candidats vont aborder les vrais problèmes que vit le pays et les véritables défis de l'avenir. Rien de moins sûr ! Mais les meetings qu'ils auront à animer à travers les localités de l'Algérie profonde révéleront, à coup sûr, les attentes des citoyens. Emploi, logement, santé, éducation, transport, surtout que les griefs des Algériens sont nombreux.Sans doute, l'aspect le plus important et le plus croustillant de la campagne résidera dans les petites phrases des partisans du Président-candidat. L'esprit de l'apaisement l'emportera certainement sur la provocation. À moins que l'on cherche à rallumer des brasiers éteints et à susciter des problèmes là où il n'y en a pas.On aura probablement un avant-goût de ce que sera la campagne avec le déplacement aujourd'hui d'Abdelmalek Sellal à Adrar et à Tamanrasset.Au-delà, il s'agira de sonder les intentions de la population sur le scrutin présidentiel. Autrement dit, lorsqu'on sait que la donne de l'abstention n'est plus un tabou depuis les législatives de 2007, il faudrait savoir si les Algériens iront voter en masse ou non. La dépolitisation de la société, entamée depuis les années 2000, a fait que les partis, qu'ils soient du pouvoir ou de l'opposition, ne mobilisent plus comme avant.Les lobbies de l'argent sale qui ont investi les circuits politiques ont achevé ce qui restait de la conscience politique et de la valeur du militantisme. C'est un défi majeur à prendre en considération. La réussite d'un meeting n'est pas tant sa couverture médiatique par les journaux et les TV, mais c'est surtout l'importance de l'adhésion populaire qu'il aura suscitée.NomAdresse email