La Ghouta orientale est en voie d'être totalement reprise par les forces gouvernementales syriennes. La ville de Douma dans cette enclave à proximité de la capitale Damas est la seule à être sous le contrôle des rebelles islamo-djihadistes. Mais les négociations parrainées par la Russie sont en cours qui augurent son évacuation par les combattants islamo-djihadistes qui s'y trouvent encore en contrepartie de leur départ sécurisé et de leurs familles vers la ville d'Idleb dans la province éponyme et la seule du territoire syrien qui échappe au contrôle du gouvernement.Les médias occidentaux qui ont fait un grand battage sur l'offensive de l'armée syrienne visant la reprise de la Ghouta aux rebelles islamo-djihadistes sont devenus moins bruyants. Non pas faute d'être informés de ce qu'a résulté de l'avancée des forces gouvernementales dans l'enclave mais pour ne pas donner à voir qu'ils ont monté une véritable campagne de désinformation sur les péripéties de cette avancée qu'ils ont présentée comme allant donner lieu à un effroyable « règlement de compte » contre la population civile décrétée par eux entièrement acquise à la rébellion.
Quand cette même population civile a été rendue libre en vertu des accords d'évacuation acceptés par les rebelles en armes qui la tenaient en otage et s'en étaient servis de bouclier humain, elle a dans sa grande majorité fui en direction des zones sous contrôle des forces gouvernementales. Ce que la plupart de ces fuyards ont révélé sur ce que la population de la Ghouta orientale a subi sous la loi des rebelles en armes est ignoré des médias occidentaux qui constant dans leur soutien à ces derniers s'interdisent de rapporter les accablants témoignages sur l'enfer qu'ils ont fait vivre aux habitants de l'enclave et s'en justifient en les mettant sur le compte de citoyens réduits par peur à mentir pour complaire au gouvernement de Damas.
L'autre raison qu'ont ces médias à mettre un bémol au battage médiatique qu'ils ont entrepris autour de la bataille de la Ghouta orientale est qu'ils ne peuvent plus présenter les ultimes combats ayant concerné les dernières poches de résistance à l'avancée de l'armée arabe syrienne comme impliquant la rébellion armée « modérée ». Cette fiction dont ils se sont servis pour déverser leur haineux fiel contre le régime syrien dont ils ont en vain prédit et attendu la chute. A Douma les combattants qui subsistent sont ceux des groupes terroristes qui revendiquent sans faux-fuyant leur appartenance à Al Qaïda ou à l'Etat islamique. La clarification ainsi opérée dans la Ghouta orientale force les médias occidentaux à en rabattre sur l'exaltation des vertus et du courage de ces extrémistes terroristes qui prolongent la bataille dans Douma au mépris du reste de la population civile qui s'y trouve encore.
Comme ils l'ont fait après la reprise d'Alep par les forces gouvernementales, ils se désintéressent maintenant graduellement du sort de la population civile de la Ghouta orientale vivant désormais dans les zones sous contrôle gouvernemental. On ne les entendra plus parler de catastrophe humanitaire endurée par cette population ni revendiquer l'envoi pour elle de secours humanitaires. Les malheurs et les calvaires de la population civile syrienne ne les intéressent plus dès lors qu'ils ne servent pas la cause pour laquelle ils sont mobilisés, à savoir la chute du régime syrien.
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Posté Le : 27/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kharroubi Habib
Source : www.lequotidien-oran.com