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Les médecins résidents s'oppose au blocage des autorisations d'ouvertu



Les médecins résidents s'oppose au blocage des autorisations d'ouvertu
Une déclaration récente du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, annonçant le blocage des autorisations d'ouverture de cabinets ou de cliniques privés, suscite le désarroi chez les médecins résidents. Ces derniers dénoncent une telle décision, préviennent contre les conséquences et appellent le ministre à privilégier le dialogue et la concertation avant de s'engager dans cette voie. Le premier responsable du secteur de la Santé était à M'sila lorsqu'il a fait cette annonce pour le moins surprenante. «Nous avons décidé de suspendre l'ouverture de nouveaux cabinets médicaux privés, généralistes ou spécialistes, jusqu'à ce que les postes ouverts dans les établissements publics de santé soient pourvus», a-t-il dit. Pour résoudre ainsi le problème de déficit en matière de médecins spécialistes dans les établissements publics, maintes fois signalé par différentes parties, principalement les malades, le ministre n'a pas trouvé mieux que de décider de bloquer les autorisations d'ouverture de nouveaux cabinets et cliniques privés. Cela sans consultation aucune des concernés. Un communiqué signé par le Syndicat national des médecins résidents, membre de la Fédération nationale des travailleurs de la santé (Fnts), affiliée à la centrale syndicale Ugta, dénonce cet état de fait.Dans ce communiqué, le syndicat relève : «A une époque où le secteur de la santé est en train de vivre plusieurs changements, nous ne pouvons que constater, comme l'ont attesté les différents rapports d'instances officielles tels que le Cnes, que l'état actuel de ce secteur stratégique est loin d'être réjouissant malgré les plans de réformes engagés par les différents ministres en charge de ce département ministériel.»Le constat d'échec des réformes engagées jusque-là est appuyé par l'organisation syndicale de l'Ugta : «Le constat d'échec des politiques de santé appliquées jusqu'à ce jour est unanimement partagé, tant par le gouvernement que par tous les partenaires sociaux (syndicats, conseils de l'ordre des professions de santé, associations de malades...) mais aussi par tout citoyen algérien qui se soigne dans son pays.» Et le syndicat de défendre le secteur privé : «Devant cette situation de déficit en matière d'offres d'organisation de soins de santé dans les hôpitaux publics, le secteur privé s'est placé comme une solution complémentaire mais incontournable pour nombre de patients nécessitant une prise en charge médicale de qualité.»A sa grande surprise, le ministre prend la décision de suspendre l'ouverture de nouveaux cabinets et de nouvelles cliniques privés, manière pour lui d'empêcher les médecins spécialistes d'abandonner le public pour le privé, cela suscite l'indignation du syndicat : «Nous nous sentons révoltés non seulement par le mépris qu'a affiché le ministre à notre égard, en nous ignorant dans la prise d'une telle décision mais aussi par le caractère purement politique de cette décision aux débouchés certainement fâcheux.»K. M.




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