Algérie

Les médecins résidents ne lâchent pas prise



La grève des médecins résidents entamée depuis plus de trois mois ne cesse de prendre fin. Une nouvelle marche nationale a été organisée, hier, à Constantine.En effet, cette marche a regroupé des médecins venus de plusieurs wilayas. Selon les informations de l'aps, le représentant des médecins résidents algériens, Mohamed Taileb, a fait savoir que les protestataires, plus de 15 000, (7 000 médecins selon une source policière), ont entamé leur marche à partir du centre hospitalo-universitaire (Chu) Benbadis, en passant par Bab El Kantra et le pont géant Salah Bey, avant de se rendre au centre-ville et retourner à leur point de départ. A l'issue de la marche, les organisateurs ont prévu de tenir une conférence de presse, à partir de 14 heures, au Chu Benbadis, qui portera notamment sur leurs revendications relatives à l'amélioration de leur situation socio-professionnelle et à l'annulation du service civil. Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) avait précédemment lancé un appel aux médecins résidents afin d'organiser des marches régionales pour exprimer leurs revendications. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, avait reçu avant-hier, une délégation de l'Union nationale de santé publique (Unsp) relevant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) conduite par son président, Lakhal Amar, au titre d'une audience entrant dans le cadre du cycle de rencontres du ministre avec l'ensemble des partenaires sociaux. Durant cette rencontre, tenue en marge de la séance de travail avec la commission centrale de dialogue avec les partenaires sociaux, les participants ont abordé un certain nombre de points en rapport avec la situation socio-professionnelle du personnel de la santé, notamment, celle concernant les travailleurs contractuels. Il est à rappeler que depuis ces trois mois, les médecins ont entamé plusieurs mouvements protestataires. Le premier à quelques dizaines de mètres de l'Assemblée populaire nationale et le deuxième au niveau du Chu Mustapha-Pacha, et le dernier, celui qui s'est tenu, hier, à la placette de la grande poste. Ce dernier a été encadré par un dispositif sécuritaire. Les revendications des médecins résidents portent essentiellement sur l'abrogation du caractère obligatoire du service civil et son remplacement par un autre système de couverture sanitaire pour l'intérêt du patient et l'épanouissement socio-professionnel du médecin spécialiste, le droit à la dispense du service militaire, le droit à une formation de qualité pour le médecin résident, la révision du statut général du résident, le droit aux ?uvres sociales, ainsi que le droit à l'agrément d'installation à titre privée de spécialistes en biologie clinique. Des parlementaires, présents au rassemblement ont apporté leur soutien aux médecins résidents, en prônant le dialogue entre les différentes parties afin d'aboutir à une solution à cette grève déclarée «illégale» par la justice. Pour rappel, la réglementation en vigueur interdit l'organisation des marches populaires à Alger. Le débrayage enclenché par quelque 15 000 médecins résidents de différentes spécialités, a provoqué une grande perturbation dans plusieurs établissements hospitaliers, allant jusqu'à la paralysie dans certaines spécialités, à l'instar de la chirurgie, où des interventions chirurgicales ont été reportées, et parfois annulées.


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