Algérie

Les médecins résidents ne décolèrent pas



Le rassemblement d'hier au niveau de la Grande-poste, face aux locaux de l'Assemblée populaire nationale et au niveau de l'hôpital Mustapha confirment que le dialogue s'enlise et mène vers une impasse.Fait significatif durant cette manifestation est le soutien de quelques parlementaires qui ont montré qu'ils étaient solidaires avec les grévistes et que les manifestants pouvaient même à Alger se conduire en responsables respectueux de l'environnement urbain, bien qu'un dispositif sécuritaire était présent pour canaliser les masses de contestataires estimées à 15 000 médecins. Le front social est donc en ébullition. Le dialogue prôné par les membres du gouvernement n'apporte pas de réponses évidentes, palpables aux revendications des protestataires, ce qui fait trainer en longueur les négociations. Le excuses avérées ou non des portes-paroles des secteurs antagonistes, aux syndicats, semblent patauger dans un système bureaucratique qui aurait tant besoin de se libérer. Pour ce faire, il faut que les satisfactions des médecins résidents en arrêt de travail depuis le mois de novembre, soient ordonnées par le Chef de l'Etat, autrement par le Premier ministre. On aura compris qu'en fin de compte que le déblocage est bien plus en amont que les attributions des ministres. Le bras de fer mordicus soutenu par les grévistes médecins résidents et leurs représentants syndicalistes n'ont eu d'autres choix que de répondre à la provocation des autorités qui ont déclaré par voie de justice illégale le décrochage, alors que le dialogue se poursuit, et que les demi-mesures sont annoncées pour calmer le jeu par le ministère de la Santé. Les revendications d'ordre socio-professionnelles des médecins résidents semblent négociables, car le caractère obligatoire du service civil pourrait aisément être remplacé par une autre formule plus souple et répondant aux soucis d'une continuation de leur formation vers des spécialités leur permettant automatiquement le droit d'obtenir un agrément pour s'installer à titre privé, après avoir rempli leur devoir de citoyen envers la société. Mohamed Taileb le représentant du Collectif autonome des médecins résidents a affirmé que la majorité des propositions approuvées par la commission font partie des «acquis déjà réalisés par le corps, mais non appliqués sur le terrain», ajoutant que «cette commission n'a rien apporté de nouveau», quoique certaines concessions sont apparues, pour dénouer les oppositions. C'est ainsi que pour le service civil, nous apprenons de source autorisée que concernant les spécialités : «sur les 67, elles ont été réduites à 20 ». Cette regrettable situation a encore une fois paralysé les hôpitaux et les polycliniques pénalisant des patients n'arrêtant pas depuis le mois de novembre à broyer leur impatience face à une dualité, où malheureusement, selon M. Taileb, «la majorité des propositions ont été approuvées par la commission», lesquelles feraient partie des «acquis déjà réalisés par le corps, mais non appliquées sur le terrain».


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