Algérie

Les médecins reprennent les gardes aujourd'hui



Une issue favorable et rapide à cette crise qui n'a que trop duréCette annonce intervient au moment même où le ministre de la Santé présidait une rencontre avec les directeurs de la santé et de la population (DSP) des wilayas disposant de centres hospitalo-universitaires.
Il faut aussi savoir arrêter une grève. Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a annoncé hier, la reprise des gardes à partir d'aujourd'hui, un signe de «bonne volonté», en réponse à la promesse de dialogue exprimée par le ministère de la Santé. Dans le souci de «restaurer le cadre d'une concertation apaisée», le Collectif autonome des médecins résidents algérien «a décidé d'une reprise de l'activité des gardes d'urgences de 16h00 à 8h00 dans toutes les structures hospitalo-universitaires du pays à compter du mercredi 13 juin 2018», précise le Camra dans un communiqué. Le collectif a souligné que «cette décision intervient en signe de bonne volonté, en réponse à la promesse de dialogue affirmée par le ministre de la Santé, mais également afin de trouver une issue favorable et rapide à cette crise qui n'a que trop duré et dont nos patients et la famille médicale sont les premières victimes». Les médecins résidents ont réaffirmé, par ailleurs, leur attachement aux revendications qu'ils ont déjà soulevées et qu'ils demeurent «mobilisés» pour «défendre leurs droits». Après sept mois d'une grève coûteuse aussi bien pour les patients, pour l'Etat que pour les résidents eux-mêmes, il était temps d'aboutir à une solution. Cela, même si pour le Collectif autonome des médecins résidents algériens, l'origine de cette crise revient à «la mauvaise volonté du ministère de la Santé quant à la reprise des négociations». Cette annonce par les résidents de reprendre le travail intervient au moment même où le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, a présidé, au siège de son département à Alger, une rencontre avec les directeurs de la santé et de la population (DSP) des wilayas disposant de centres hospitalo-universitaires, consacrée à la réorganisation des soins, notamment la prise en charge des urgences médicales et chirurgicales. Les DSP concernés sont ceux d'Alger, Blida, Constantine, Batna, Annaba, Sétif, Oran, Tlemcen, Tizi Ouzou, et Sidi Bel Abbès, précise le ministère de la Santé, dans un communiqué, notant que cette réorganisation est inspirée du «travail déjà entamé» à Alger et exposé durant cette réunion par le DSP de la capitale. Dans son intervention, le ministre a insisté sur le fait qu'«il ne s'agit pas véritablement d'une réorganisation mais d'un juste et nécessaire retour à la normale en matière d'organisation et de fonctionnement des services hospitaliers à vocation universitaire, dont la gestion devra être un modèle», est-il indiqué. «Grâce aux différents programmes de développement initiés par le président de la République, nous ne manquons pas de moyens, mais simplement d'organisation et d'efficacité», souligne le communiqué. Mokhtar Hasbellaoui a, en outre, mis en exergue «les articulations à prévoir pour que cette réorganisation s'inscrive dans la logique globale de mise en place des réseaux de soins sur une base hiérarchisée», est-il ajouté. De même qu'il a fait remarquer que «l'amélioration de la qualité de la prise en charge du patient oeuvrera considérablement à redorer l'image des acteurs de la santé, image ternie par une conjugaison de comportements et de dysfonctionnements».


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