Depuis quelques temps, on entend parler avec insistance de médecines naturelles. Alors que la médecine conventionnelle accumule les conquêtes, les gens veulent de plus en plus se soigner sans médicaments chimiques.
La médecine du prophète, la phytothérapie, l'apithérapie, l'hydrothérapie' toutes les médecines alternatives font un retour remarqué et suscitent un intérêt croissant chez les malades. « Il existe plusieurs facteurs pouvant expliquer ce retour aux thérapies anciennes, mais les plus importants peut-être sont liés aux conditions économiques et religieuses » nous déclare le docteur Mouaci Salah pour expliquer cet engouement pour les médecines alternatives. A Béjaïa, les produits des médecines douces sont disponibles partout, dans les marchés, herboristeries, librairies et même dans des officines pharmaceutiques. Plusieurs gammes de produits naturels sous différentes formes : tisanes, gélules, sirops, baume sont en vente libre dans des pharmacies. « Nous vendons les produits phyto Pharm, les huiles de morue et de nigelle, différentes tisanes », nous dit un pharmacien à Sidi-Aïch.Les bio-médicaments ont vraiment le vent en poupe. Leur commerce est devenu un créneau porteur que même les petites épiceries de villages s'y lancent. L'huile de nigelle, le ginseng, le gingembre, la valériane, le millepertuis, pour ne citer que ces produits-là, connaissent ces jours-ci un large usage et sont vendus pour certains à même les trottoirs. « Je souffrais de colopathie, j'ai pris pendant trois mois de l'huile de nigelle et mes douleurs ont quasiment disparu » raconte un citoyen de Sidi-Aïch. « J'avais des pellicules, depuis que je lavais mes cheveux avec du savon fait à base de grain de nigelle, elles ont énormément diminué » nous affirme un autre. « Je suis stressé, je prends depuis quelques temps du millepertuis en gélules et je me sens nettement mieux » nous révèle un enseignant. « Je prends chaque soir une infusion de valériane, c'est relaxant et je dors bien » dit encore un retraité de Sonatrach.Les gens, en général, ont tendance à préférer maintenant le produit naturel pour se soigner que sa copie chimique. « 80% de nos médicaments chimiques sont d'origine végétale », déclare Taraft Meziane, diplômé en biochimie moléculaire. « Les fabricants isolent le principe actif de la plante et le reproduise de façon chimique. Les gens se disent puisque la plante originale existe, pourquoi se soigner avec un produit de synthèse ' » ajoute-t-il. Cette mentalité favorable aux médecines douces commence à créer des interférences dans le régime alimentaire de bon nombre de gens. Fait remarquable, « Manger bio » que l'on entendait jusque-là que chez les occidentaux, fait son apparition même dans les petits villages de la wilaya. Manger autrement et se soigner autrement sont devenus des phénomènes quasiment à la mode que les sociologues doivent sérieusement prendre en compte. La confirmation par des scientifiques occidentaux, à base de tests cliniques, des vertus de la pharmacopée kabyle et orientale a énormément joué dans les mouvements d'opinion qui sont en train de s'afficher chez nous dans ce domaine. Mais, si tout le monde est d'accord sur l'apport bénéfique de la médecine parallèle y recourir ne doit se faire que sur avis de spécialistes, seuls à même de donner le mode d'emploi et les effets négatifs potentiels de ces traitements. Car, des cas de femmes tombées malades après avoir pris des préparations entendues à l'antenne, sur des chaines spécialisées dans la magie et la chaâwadha, ont été signalés de nombreuses fois.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Boualem B.
Source : www.elwatan.com