Les meddahs de «Akhir Halqa» dansent aux étoiles

Les meddahs de «Akhir Halqa» dansent aux étoiles La culture lyrique belabésienne a vibré sur les planches du Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès jusqu’à l’hystérie. Une ambiance qui a donné lieu à une explosion de joie et de danse publique overdosée par le rythme des tambours, bendirs et ponctuée par les tabrihates. Et ceci, lors du spectacle présenté hier en soirée par «Akhir Halqa», une production du «Café littéraire» du Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès en collaboration avec l’association Ahl Bled Ettell. Les spectateurs ont été comblés par, d’abord la prestance d’un Abbès Lacarne, l’homme orchestre, -meddah, goual et comédien- lequel a littéralement conquis le parterre des artistes participant à la première édition du festival local du théâtre professionnel. Ainsi, le clou de la soirée aura été le plaisantin Djouha, toujours jouant le rusé, triomphant à chaque fois pour une affaire de Douara et tournant en spirale, les adages, la sagesse qu’inspire la poésie de Abderrahmane Mejdoub, Mostefa Benbrahim le barde et Benharrat.Le spectacle est placé sous la direction musicale de M. Nebal Abdelkader, maître d’œuvre de toutes les mélodies et chants du répertoire, conduits en harmonie et avec doigté. Les autres gouals, Hassani Miloud et Abbès Sedjerari, tantôt alaouites, tantôt comédiens, ont offert des variations de style typique de la «Hedda» des Beni Amer. La salle pleine à craquer, surchauffée par ce déferlement nostalgique de la «Tahtaha» avec tous ses ingrédients, se laissa séduire en une ‘holà’ de stade de football. Le 4e art est entré de plain-pied dans le folklore local épousant le tempo des anciens. Emu à la fin du spectacle, Abbès Lacarne dira à brûle-pourpoint «c’est tout simplement émouvant». La «Halqa Akhira» a duré le temps qu’une étoile ne s’accomplisse.