Algérie

Les maux sociaux, le grand défi de l 'Etat de droit Commentaire



Les maux sociaux, le grand défi de l 'Etat de droit                                    Commentaire
Le premier souci de l 'Etat, depuis que l 'Algérie est sortie de la décennie noire, est d 'assurer le minimum, avec les moyens du bord limités de l 'époque, pour éviter que la société ne bascule dans la pauvreté et la misère sociale durable. A l 'initiative du président Bouteflika, beaucoup a été fait pour contenir la crise de logement et le chômage dans une dimension contrôlable. L 'ampleur de ces deux plus graves phénomènes a conduit à des efforts, inédits dans la partie sud de la Méditerranée, ayant porté en priorité sur la mise à niveau sociale des catégories qui vivaient au niveau du seuil de pauvreté. Ils étaient, au début des années 2000, environ 14 millions de pauvres, dont une bonne majorité de citoyens de la classe moyenne laminée par la crise économique et financière provoquée par le choc pétrolier de la seconde moitié des années 80 et achevée par la décennie terroriste.Or, les problèmes sociaux et civiques ont grandi, également, à l 'ombre du formidable élan de développement de la décennie écoulée pour prendre une tournure assez inquiétante. Il y a trop d 'argent en circulation, ce qui a favorisé les mauvaises affaires, la corruption et le trafic de stupéfiants. L 'éradication de cet aspect est devenu, aujourd 'hui, urgent et prioritaire, dans l 'action du nouveau gouvernement présidé par Abdelmlek Sellal. La tâche s 'avère encore plus compliquée qu 'un programme d 'habitat, pour aussi ambitieux qu 'il soit, dans la mesure où il s 'agit de mettre en place une stratégie globale pour que l 'Algérie soit dans les standards d 'une société moderne et équilibrée sur tous les plans. L 'objectif ciblé par le nouveau dispositif gouvernemental c 'est le fléau social dans son ensemble, avec ce qu 'il comporte comme anarchie commerçante dans les rues des grandes villes, mais surtout le désordre mental qui s 'est érigé en comportement de société. Le défi est celui de la réhabilitation de la citoyenneté et du sens civique au sein d 'une société de liberté mais où tout n 'est pas permis. L 'effort global en cours est donc de discipliner les comportements pour un meilleur respect des lois de l 'Etat de droit qui se met en place.-Il existe, hélas, des maux sociaux encore plus graves dont les pouvoirs publics se préoccupent encore davantage. La condition au sens général de la femme algérienne. L 'Etat a fait beaucoup pour redonner sa place à la femme dans la société et au sein des institutions publiques et ce après avoir courageusement corrigé l 'erreur du statut personnel. Il reste encore à faire l 'essentiel pour venir à bout du plus révoltant des fléaux : criminaliser davantage et sanctionner plus sévèrement encore « par la loi, rien que la loi mais toute la loi » la violence physique faite aux femmes dans et en dehors de la famille.Notre journal a pris la judicieuse et louable initiative d 'ouvrir son édition de samedi sur la « violence faite aux femmes » dans notre pays. Les chiffres recueillis de sources judiciaires, 24 femmes violées par mois, près de 5.000 battues alors que 261 autres ont été assassinées depuis le début de l 'année, donnent un aperçu des plus alarmants de l 'ampleur de ce phénomène, classé par les médias, souvent, dans la rubrique des « faits divers » ou condamné seulement à l 'occasion de la commémoration de la journée internationale de la femme. Ce grave problème de « société moderne » a pris de l 'ampleur parce qu 'au niveau culturel, le travail avait été laissé aux seules « activistes féministes » et autres organisations humanitaires alors que c 'est par là que tous les gouvernements de la planète auraient dû commencer leur travail d 'approche d 'une société prospère, équilibrée, saine et épanouie. Même les Nations unies n 'ont pris, que tardivement, conscience de la dimension de ce danger, avant d 'élaborer un agenda sur la « violence du gène ». Aujourd 'hui, l 'action des gouvernements est jugée, aussi, par la communauté internationale sur les progrès réalisés en matière de protection de la femme, de sa sécurité et de ses droits. C 'est à son honneur que l 'Algérie a pris à bras le corps ce phénomène et dont le gouvernement s 'emploie à combattre jusqu 'à le réduire à sa dimension de faits divers.


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