Les «mauvaises surprises» de l'orientation vers la 1ère AS

Des parentsd'élèves admis, cette année, au brevet de l'enseignement moyen (BEM) onténergiquement contesté l'orientation de leurs enfants à la filière littérairesans prise en compte des notes de ces élèves et dont certains avaient obtenuune moyenne supérieure à 14 sur 20 dans les matières dites scientifiques.«Certains élèvesayant obtenu de bonnes moyennes dans les matières de sciences et de maths ontété orientés, automatiquement, vers la filière littéraire, alors que d'autresqui ont eu une moyenne de 10 sur 20 ont été dirigés vers la filière scientifique»,s'insurge ce parent d'élève. Et d'enchaîner: «Mon enfant a eu 15,50 sur 20 ensciences naturelles et 12,50 sur 20 en maths, mais, à notre surprise générale,il a été dirigé vers la filière littéraire. Le comble dans cette histoire estque mon enfant est faible dans les matières dites littéraires où il n'a mêmepas réussi à obtenir la moyenne en langue arabe et en anglais».Ce cas ne faitpas exception. D'autres parents d'élèves brillants dans les matièresscientifiques et qui ont réussi un parcours sans faute dans le cycle moyen ontété tout simplement orientés vers la filière littéraire ou technologie. «On ademandé aux responsables de revoir l'orientation de nos enfants, mais ils nousont répondu que c'était une question de quotas, ce qui ne permet pas d'orientertous les élèves selon leurs voeux», affirme ce parent d'élève. Et un autre des'interroger: «Si l'orientation des élèves ne se fait ni sur la base de leurmoyenne ni sur celle de leurs voeux, alors sur quelle base ont-ils orienté nosenfants ?». Les parents d'élèves lésés ont introduit des recours auprès desservices concernés. Cependant, ils restent sceptiques quant à la satisfactionde leurs doléances.Contacté à cepropos, le SG de la direction de l'Education précise: «L'orientation des élèvesadmis au BEM a été faite par une commission de wilaya qui a étudié tous lesvoeux des élèves avant de les diriger vers les filières, selon la disponibilitédes places existantes dans les lycées de leurs secteurs géographiques. Nousavons traité 12.000 cas jusqu'à ce jour et il se peut qu'il y a eu quelqueserreurs, mais cela reste minime vu le nombre des dossiers traités».A une questionsur l'existence de quotas pour l'orientation des élèves au secondaire, il adéclaré que les classes sont ouvertes dans les lycées selon les voeux desélèves admis de chaque secteur géographique. Abordant les cas signalés par lesparents d'élèves, il assure: «Si ces parents d'élèves se considèrent lésés, ilsdevront déposer des recours à l'académie. Ces recours seront étudiés, au caspar cas, par la commission de wilaya. Je m'engage, personnellement, à prendreen charge le règlement des cas qui ont été victimes d'erreurs administratives».