Les Palestiniens de Ghaza tentent de renouer avec une vie aussi normale que possible après un mois d'horreur. La bande de Ghaza a vécu hier sa cinquième journée d'accalmie. Après une agression sauvage qui a tué plus de 2 000 Palestiniens entre le 8 juillet et le 11 août, l'enclave palestinienne vit toujours à l'heure d'un cessez-le-feu fragile instauré lundi et prolongé de cinq jours jusqu'à lundi minuit heure locale. Cette prolongation, ou une éventuelle transformation en trêve permanente, est suspendue à des discussions très ardues au Caire par l'entremise d'une Egypte plus hostile que jamais aux Palestiniens. Des discussions sont en cours sur des sujets à controverse comme l'inévitable levée du blocus imposé par Israël à ce territoire de façon illégale. L'agression israélienne qui a visé Ghaza causant des massacres parmi la population semble aujourd'hui mettre à l'épreuve les rapports avec Washington. Après la publication d'un article du Wall Street Journal selon lequel les dirigeants américains seraient inquiets de la disproportion des moyens employés dans l'attaque sur Ghaza. Les Américains auraient tenté de resserrer le contrôle sur les livraisons d'armes aux Israéliens. Evidemment cela n'a pas empêché Israël de recevoir des armes du Pentagone, mais visiblement sans l'accord de la Maison-Blanche, ni du département d'Etat. Le quotidien israélien Haaretz rapporte de son côté que la Maison-Blanche avait donné pour instruction au Pentagone de geler la livraison de missiles Hellfire pour les hélicoptères Apache.Le département d'Etat a reconnu que l'administration américaine «observait» de près ses expéditions d'armement vers Israël. Mais certains observateurs n'y voient là qu'une forme de posture d'apparat pour justifier devant l'opinion mondiale «la non assistance à peuple palestinien en danger» durant un mois de bombardement. Certes les relations entre le président américain, Barack Obama, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ne semblent pas être parfaites, mais sans que cela n'affecte l'alliance entre les deux pays, même lorsqu'Israël s'adonne à des crimes à Ghaza. Toujours selon le Haaretz, l'Etat hébreu s'emploie à dissiper ces tensions et à obtenir la levée des restrictions à la livraison d'armes. Durant le mois d'agressions, des responsables israéliens ont vivement critiqué des personnalités américaines comme le secrétaire d'Etat John Kerry. Mais Netanyahu a assuré que le soutien de Washington à Israël avait été «formidable» durant ces derniers massacres. L'administration américaine a constamment invoqué le droit d'Israël à se défendre au moment même où son aviation déversait ses bombes sur Ghaza. La population palestinienne n'est évoquée que du bout des lèvres. Cependant les souffrances des civils et des bombardements visant des hôpitaux et des écoles de l'ONU auraient mis les Etats-Unis dans l'embarras les obligeant à se départir exceptionnellement de leur retenue et à se dire «consternés» par un «bombardement honteux».M. B./Agences
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Posté Le : 16/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moumene Belghoul
Source : www.latribune-online.com