Algérie

Les masques tombent



Les masques tombent
Il déclare à L'Expression «qu'aujourd'hui il est prêt à témoigner devant les services de sécurité, du complot, dès que ses pieds toucheront le sol de l'Algérie».Arrivé en France avec sa femme et ses deux enfants, en janvier 2011, Mourad Bouakkaz, originaire d'Oran, n'avait aucune idée de ce qui l'attendait. Sa vie a été bouleversée d'une manière spectaculaire après avoir été contacté par Karim Moulay, connu pour ses positions anti-algériennes. Cet illustre témoin parjure, qui prétend être un ex-agent des services de sécurité algériens, profite de la situation irrégulière de Mourad Bouakkaz pour lui soustraire des informations et faire un faux témoignage contre l'Armée nationale populaire, dans l'affaire de l'assassinat des moines de Tibhirine en 1995 ('). En contrepartie de ce faux témoignage, il propose des papiers à Mourad de même qu'il lui demande de rejoindre l'opposition installée en Europe. Dans ce deal machiavélique, il devait accuser nommément les généraux de l'Armée nationale populaire et devait dire que «le général était à l'origine de l'assassinat des moines». Mais pas seulement, puisque Mourad devait aussi citer des noms d'officiers qu'il ne connaissait même pas. Il n'avait qu'à lire une liste qui lui avait été fournie. Mourad sera mis en contact avec des journalistes marocains et français des chaînes de télévision dont France 2, France 3 et Canal + et le journaliste vedette Jean-Baptiste Rivoire, investi dans cette affaire. Avant d'être convoqué par le juge Marc Trévidic, Mourad avait été en contact avec les comploteurs de cette affaire, les membres de Rached et le Mouvement algérien des officiers libres. Atteint d'une maladie mentale, la schizophrémie, comme l'atteste le document soulignant que Mourad Bouakkaz est une personne invalide à 80%, ce dernier et à la demande de Karim Moulay ne devait jamais dire devant la presse qu'il était malade, une maladie dont le sujet peut se mettre en danger sans le savoir. On lui promet le paradis. Pour l'instigateur de ce complot, Karim Moulay, une révolte populaire aura lieu en Algérie, certainement comme celle qui a eu lieu en Libye, qui va lui permettre d'être nommé chef de gouvernement et d'être en mesure d'installer sa victime à un poste de ministre, ce qui dépasse toute logique et qui renseigne à quel point les presses marocaine et française ont été manipulées par ignorance ou par complaisance. Né en 1980, le faux témoin n'avait que 16 ans au moment de l'attentat qui avait ciblé les moines de Tibhirine et l'on se demande comment un juge aussi compétent que Marc Trévidic, a fait des déplacements en Algérie et a pu recevoir le témoignage de Mourad Bouakkaz. Ce dernier, vivant avec une mauvaise conscience vient de démentir les faits en se confiant à L'Expression. Il vit dans la peur et craint pour sa vie et celle de son épouse et de ses enfants. Son seul souhait est de revenir au pays. Il déclare à L'Expression «qu'aujourd'hui il est prêt à témoigner devant les services de sécurité, du complot dès que ses pieds toucheront le sol de l'Algérie». Il confie avoir fait plusieurs tentatives de suicide par rapport à cette affaire, comme l'attestent les articles publiés dans ce sens. Il a exprimé de profonds remords tenant à présenter ses excuses au peuple algérien. Cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre implique aujourd'hui des hommes politiques français, à l'image d'Alain Juppé, selon le site français Egalité et Réconciliation, qui rapporte dans un article publié récemment: «Dans ses mémoires, Charles Pasqua raconte comment Alain Juppé, l'homme qui prétend devenir président de la République, a été impliqué dans la mort des moines de Tibhirine». Le même site souligne qu' «à l'époque, alors que Pasqua avait chargé Jean-Charles Marchiani (préfet du Var) d'activer un contact avec le GIA à Alger pour trouver un moyen de négocier, Alain Juppé va brutalement désavouer et décrédibiliser Marchiani. Tout ceci parce que Monsieur «Susceptible» n'a pas été mis au courant par Jacques Chirac resté un peu évasif sur la question. On connaît la suite!».


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