Les masques chirurgicaux se font rares

Largement médiatisée, l'épidémie de coronavirus qui sévit de plus en plus durement en Chine, en Iran, et plus proche encore de nous, en France et en Italie, inquiète nos contrées. À Annaba, par exemple, on ne peut pas parler de peur particulière du Covid-19, même si les bulletins diffusés par les chaînes de télévision nationales et internationales sur l'évolution de cette épidémie sont assidûment suivis et commentés par l'homme de la rue. Il n'empêche, toutefois, que l'on constate dans cette ville un engouement soudain pour les produits d'hygiène corporelle et pour les masques chirurgicaux, depuis le 25 février dernier, date de la confirmation par le ministère de la Santé de la contamination d'un ressortissant italien.Les pharmaciens d'officine que nous avons pu contacter, hier, affirment que les stocks de masques chirurgicaux, autrement appelés "bavettes", dont ils disposaient et qu'ils n'arrivaient à écouler que difficilement à hauteur de 15 DA, se sont vendus à une vitesse vertigineuse en deux, trois jours seulement depuis cette date fatidique. Tous répondent qu'ils sont en rupture de stock actuellement et qu'ils ont passé commande non pas pour les "bavettes chirurgicales", qui n'ont aucune efficacité, selon eux, mais pour les masques FFP2 qui sont recommandés pour faire face à une éventuelle épidémie de coronavirus.
Cela sans pour autant être sûrs d'être livrés par leurs fournisseurs, avouent-ils, en signalant, qu'il y a actuellement une réelle pression sur ce produit, fabriqué en France et qui se vend à hauteur de 90 et 100 DA. Nos interlocuteurs signalent également une ruée sur les gels désinfectants hydroalcooliques et autres savons liquides anti-bactériens, dont les stocks vont en s'amenuisant.


A. Allia