Algérie

Les marins ex-otages réclament leurs droits



Les 17 marins ex-otages des pirates somaliens organisent un sit-in permanant devant le siège de la centrale syndicale, UGTA, pour interpeller les hautes autorités de pays à mettre fin à leur calvaire.
En effet, dans une déclaration à La Nouvelle République , M. Otmane Djamel ex-otage a indiqué qu'il : «demande à ce que nos droits, nos salaires pour les 15 mois où les marins ont risqué la mort, ainsi que des dommages et intérêts nous soient versés comme compensation». Pour sa part, M. Ben Moussa Ahmed a dit : «toutes les portes sont fermées devant nous, le directeur général de l'IBC, entreprise propriétaire du navire, nous a abandonnés, c'est la raison pour laquelle nous interpellons le premier magistrat du pays pour qu'il intervienne dans les plus brefs délais pour mettre fin à notre peine» et ajouter «c'est vraiment dommage, après 32 ans passés dans la mer, de se retrouver dans une situation amère, on dort dans la rue à la gare routière, c'est vraiment intenable». M. Moussa s'interroge: «puisque on est des Algériens à part entière, pourquoi on nous alors abandonné à notre propre sort, alors que les étrangers ont été rémunérés '», «on a supporté le calvaire lors de la prise d'otages en Somalie, mais l'enfer algérien, on ne l'accepte pas, on est des marins qualifiés, on ne peut rester les bras croisés, nous allons nous battre jusqu'à la fin de notre requête». Un autre ex-otage, que nous avons questionné a déclaré pour sa part : «nous sommes contents d'être libéré, mais aujourd'hui, nous sommes marginalisés, personne ne veut nous écouter, notre situation se dégrade de jour en jour, et la majorité des ex-otages ont attrapé des maladies, d'ailleurs ils ne peuvent pas venir nous rejoindre dans ce sit-in», ajoute-t-il. Dans le même sillage ,M. Ben Moussa a déclaré que: «M. Mansouri avait versé 50 000 dinars aux familles des otages à l'époque, lorsque ces derniers étaient encore en captivité, mais à la condition que cette somme soit retenue sur les salaires une fois ceux-ci libérés, depuis, les ex-otages n'ont rien touché». Ajoutant que : «l'ambassade d'Algérie au Kenya nous a promis que chaque ex-otage toucherait 20 000 dollars une fois en Algérie mais à ce jour, on ne voit rien venir». Ces derniers ont, par le passé, organisé plusieurs actions de protestation, notamment devant le siège de la direction générale de l'entreprise propriétaire du navire, l'IBC, à Hydra et devant le ministère des Transports. Aujourd'hui, «nous ne serons pas les seuls à protester, car il y aura des dizaines d'autres marins de l'IBC qui viendront nous soutenir et revendiquer leurs droits,également».


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