Algérie

Les marins d'IBC réclament leur réintégration à CNAN Group



Les marins d'IBC réclament leur réintégration à CNAN Group
Une trentaine de marins d'International Bulk Carrier (IBC) ont exprimé leur colère face à ce qu'ils appellent une «fuite en avant» des responsables du secteur.En tenant hier un sit-in devant la Maison de la presse à Alger, les représentants des travailleurs ont annoncé l'organisation de plusieurs actions de protestation, dont des sit-in devant le ministère des Transports, refusant ainsi «d'être sacrifiés dans une affaire sombre qui n'a pas encore tout révélé». Les travailleurs d'IBC réclament «une clarification officielle de leur statut». Après avoir été poussés à intégrer les rangs d'IBC en 2006, une entreprise dont CNAN Group détient 49% des actions, aujourd'hui «aucun responsable ne veut assumer quoi que ce soit après qu'IBC nous ait abandonnés». Le personnel d'IBC réclame sa réintégration dans le groupe CNAN «comme avant l'affectation à IBC». En chômage technique depuis plusieurs mois, les salariés d'IBC ne touchent plus leurs salaires.«Pourtant, la relation de travail n'a jamais cessé avec le groupe CNAN. Un des articles de la convention collective stipule que le personnel détaché du groupe CNAN sur les navires d'IBC garde toujours le statut de permanent de CNAN Group», précise M. Youtichène, secrétaire général du syndicat d'IBC, qui ajoute que les responsables de ce groupe «n'ont jamais assumé leurs responsabilités envers les marins détachés qui se trouvent aujourd'hui dans une situation critique et d'extrême pauvreté». Seules quelques mesures «sociales» ont été prises en faveur de certains marins.«Une partie a été redéployée sur certains navires, mais avec des contrats de courte durée, et la majorité a perdu les avantages de l'ancienneté et le statut permanent. Certains d'entre nous travaillent trois mois par an, d'autres n'ont jamais été rappelés. Leur situation est des plus critiques», déclarent les marins. Ces derniers dénoncent aussi la situation anarchique au sein d'IBC. La boîte n'est pas dissoute, mais les sept navires ont été retapés par CNAN Group à coups de milliards avant d'être cédés par IBC qui a eu gain de cause après la saisine en justice introduite par CNAN Group à propos des navires. «IBC a revendu tous ses navires sans se soucier du sort du personnel navigant», explique M. Youtichène.«Les 30 marins, qui étaient à bord du navire MV El Hadjar, de novembre 2012 à juin 2013, ont été rapatriés. Ils sont rentrés de la Malaisie par avion, mais le navire était resté bloqué.» Le syndicat a soumis une plateforme de revendications au ministère des Transports, portant sur la réintégration du personnel navigant à la société mère, CNAN Group, la régularisation des arriérés de salaire conformément au contrat de cession d'action d'IBC, ainsi que la régularisation de la situation des travailleurs partant en retraite et le paiement des indemnités en suspens. Malgré les assurances de la tutelle, la situation des marins d'IBC reste difficile. «Nous réclamons nos droits légitimes en tant qu'employés de CNAN Group. Nous ne voulons pas de mesures de solidarité. Nous refusons d'être sacrifiés pour payer les frais d'une mauvaise gestion», clament les marins qui promettent de faire entendre leur voix.




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