Après avoir épuisé toutes les voies légales, ces marins ont opté pour un sit-in quotidien devant le ministère des Transports.
Ignorés depuis plusieurs jours, les marins d'International Bulk Carrier (IBC) ont été interpellés, hier matin, par les agents des forces de l'ordre afin de libérer la voie publique aux officiels. Ils ont refusé et insisté sur la tenue de leur sit-in. Histoire d'attirer l'attention des pouvoirs publics préoccupés par les élections législatives du 10 mai prochain. Après avoir épuisé toutes les voies légales, ces marins ont opté pour un sit-in quotidien devant le ministère des Transports.
«Nous avons investi la rue pour interpeller l'opinion publique et les pouvoirs publics sur la situation sociale dangereuse qui prévaut au sein de la filiale de CNAN Group IBC», souligne Rabah Yatichene, secrétaire général du syndicat d'IBC.
Les laissés-pour-compte du groupe CNAN ne veulent pas quitter les lieux avant que des mesures concrètes aient été prises. Les averses d'hier ne les ont pas dissuadés. Ils n'ont été interpellés que pour libérer la route menant à la résidence Djenane El Mithak, jouxtant le siège du département de Amar Tou.
«Les agents des forces de l'ordre nous ont demandé de mettre fin à notre rassemblement car un cortège officiel était attendu», déclarent les marins qui ne voulaient rien entendre de cette histoire.
C'était en fait le dirigeant libyen Moustapha Abdeljalil qui était en visite à Alger.
«Pourquoi ont-ils honte ' Moustapha Abdeljalil vient d'un pays qui traverse une situation pire que la nôtre !», se demande un des marins. Ces derniers sont déterminés à rester sur place jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.
«Nous avons recouru et emprunté diverses voies (IBC, CNAN Group, SGP Gestramar, direction de la Marine marchande et des ports, le ministre des Transports, le chef du gouvernement, le président de la République) mais aucune réponse jusque-là», déplore M. Yatichene.
En 2007, le rattachement de 250 marins de CNAN Group à sa filiale IBC a été établi à l'insu du partenaire social.
Le contrat a été conclu «en violation délibérée des articles 62 et 63 de la loi 90/11 relative aux relations de travail en vigueur», dénonce le syndicat du personnel navigant d'IBC. Et d'interpeller : «Il faudrait que nos politiques reviennent sur terre et prennent à c'ur l'intérêt du pays et de ses travailleurs avant de songer à leur propre réélection.»
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Posté Le : 16/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djedjiga Rahmani
Source : www.elwatan.com