Algérie

Les marins d'IBC demandent leur réintégration dans CNAN Group



Les marins d'IBC demandent leur réintégration dans CNAN Group
Les marins d'International Bulk Carrier (IBC), filiale de CNAN Group ne savent pas à quel saint se vouer. Après plusieurs années de loyaux services, 250 marins ont été lâchés par CNAN Group qui détient pourtant 49% des actions d'IBC.
Sans salaire depuis plus d'une année, les marins, dont font partie les otages du MV Blida, ont commencé le mouvement de protestation devant le siège de la CNAN, exigeant une solution à leur cas. Ils ont demandé le paiement des arriérés de salaire, les indemnités, notamment pour les otages en Somalie auxquels il avait été promis des dédommagements, sans rien voir venir. Actuellement, et après huit semaines dans la rue, les marins reviennent au point zéro. Ils demandent leur réintégration dans CNAN Group, société d'origine. Mais cette compagnie s'en lave les mains, laissant les marins livrés à leur sort. Ils ont investi la rue et comptent y rester. Cette décision a été prise le 12 mars dernier suite à la déclaration du directeur général d'IBC qui leur a affirmé que les marins n'appartiennent pas à la CNAN.
«Il a été convenu ce jour-là (le 12 mars) de signer au siège d'IBC un engagement qui permet notre déploiement sans perdre nos droits, à savoir le payement des salaires dus et le rapatriement des navires», explique le secrétaire général du syndicat des marins d'IBC en visite à notre rédaction. La lettre d'engagement proposée par le DG d'IBC a été contestée par les marins. «Cette lettre comporte de nombreuses anomalies. Le lexique utilisé est vague et ambigu. De plus, nous avons exigé l'engagement de différentes parties : IBC, le ministère des Transports, SGP Gestramar et la Fédération nationale des transports», s'irrite le SG du syndicat.
«Nous nous engageons par la présente à régulariser les salaires dus et impayés, dès que la trésorerie de la société le permet», lit-on dans la lettre d'engagement signée par le DG d'IBC. Cependant, l'absence d'une date précise pour le payement des salaires des travailleurs a suscité la colère de ces derniers. A cela s'ajoutent les formules que les marins trouvent vagues et incertaines. «Nous tenons à vous informer qu'il est fort probable qu'IBC aura à rapatrier ses navires dans un proche avenir», est-il écrit. Les expressions «fort probable» et «avenir proche», jugées imprécises aux yeux des marins qui ont décidé de mettre fin au dialogue entamé dans le cadre de leur redéploiement temporaire.
Le syndicat des marins a saisi la Fédération nationale des transports affiliée à l'UGTA. Cette dernière «a manifesté sa solidarité avec nous et elle a promis de nous aider», indique le SG d'IBC. Ce dernier n'a pas manqué de réprouver l'attitude du ministère qui a informé l'UGTA que tous les marins ont été redéployés. Alors que ces derniers campent depuis plus d'un mois devant le siège de leur tutelle.




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