Algérie

Les marins algériens doivent être rapatriés cette semaine: Le «MV Blida» accoste aujourd'hui à Mombasa


Actuellement en haute mer, escorté par les forces navales internationales, notamment américaines, qui opèrent dans la région sous mandat des Nations unies, le vraquier «MV Blida», à bord duquel se trouvent les ex-otages algériens et ukrainiens, entre autres, devra accoster aujourd'hui mardi, au port de Mombasa au Kenya.

La cellule de suivi du ministère des Affaires étrangères, présidée par le ministre de tutelle Mourad Medelci, a réaffirmé poursuivre la sécurisation, jusqu'au port de Mombasa, du déplacement du navire dont les 25 membres d'équipage, parmi eux 16 Algériens, ont été libérés jeudi dernier. Dans une déclaration écrite, Amar Belani, le porte-parole du MAE, a jouté que le ministre «a pu s'entretenir au téléphone avec l'un des officiers algériens du navire Blida et a pu constater que le moral de nos frères est excellent et qu'ils sont impatients de regagner l'Algérie et de rejoindre leurs familles».

Les marins libérés seront rapatriés, un peu plus tard, par vol spécial, en Algérie, après avoir transité par un hôpital pour une éventuelle prise en charge sanitaire, même si leur état de santé n'inspire pas d'inquiétude, comme cela a été précisé par M. Belani.

Dix jours après la libération de 2 otages, dont l'Algérien Toudji Azzedine, les 25 marins qui restaient jusque-là détenus par les pirates somaliens dont 16 Algériens ont été libérés jeudi, aux environs de 7h30, par leurs ravisseurs. Si l'Etat nie avoir versé une quelconque rançon aux pirates, demandant au contraire, à ce que les pirates soient capturés et jugés, des médias somaliens notamment, le journal en ligne «Somalia Report » parlent de 3,5 millions de dollars payés par l'armateur du «MV Blida», ce que ce dernier a réfuté catégoriquement. Selon la version véhiculée par les médias, les pirates auraient revu à la baisse leurs premières exigences fixées à 7 millions de dollars.

Rappelons que les pirates somaliens avaient menacé d'exécuter les marins algériens si les autorités algériennes refusaient de payer une rançon de 7 millions de dollars. L'information avait été rendue publique à l'époque, sur le site internet «Somalia Report», reprenant les déclarations du porte-parole des ravisseurs, Mohamoud Haji Ismail.

L'Algérie est le premier pays à avoir demandé, devant l'Assemblée générale des Nations unies, la criminalisation du paiement de rançons dans les actes de prise d'otages, alors qu'elle a réaffirmé, à maintes reprises, sa ferme opposition à toute idée de paiement de rançons aux ravisseurs. Pendant les 10 mois de captivité, l'Etat s'était enfermé dans un silence incompréhensible aux yeux des familles des marins et de l'opinion publique mais comme l'a si bien dit le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à propos d'une autre affaire de kidnapping, « les questions de sécurité, de vie et de mort d'otages, ne se traitent pas comme ça, à la légère ».


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