Algérie

Les mariages mixtes en augmentation régulière



Les mariages mixtes en augmentation régulière

L'intégration en marche en France est corroborée au fil des recherches sociologiques, qui confirment cette réalité, malgré les candidats de droite et d'extrême droite qui montrent du doigt les étrangers et jouent la corde de la xénophobie.On savait déjà qu'une bonne partie de la population est issue de croisements avec les diverses migrations. Ainsi, on savait déjà, selon une étude de l'Institut national des études statistiques (Insee), qu'un Français sur dix a un parent issu de l'immigration.Ce même Insee vient de rendre public le résultat d'une nouvelle étude, cette fois sur les mariages. En 2015, sur 236 300 unions célébrées en France, 33 800 l'ont été entre une personne de nationalité française et une personne de nationalité étrangère, soit 14% du total. Sur ce chiffre, un mariage mixte sur dix est un remariage pour les deux époux.Par ailleurs, 46 300 mariages célébrés à l'étranger en 2015 ont été transcrits à l'état civil français. Sur ce total, 91% ont uni une personne de nationalité française et une personne étrangère. Au total, quel que soit le lieu de célébration, 27% des mariages enregistrés par l'administration française seraient des mariages mixtes. Avec une précision : il y a eu autant de femmes que d'hommes de nationalité étrangère dans les mariages mixtes célébrés en France en 2015. Il faut dire qu'en 1962, les femmes représentaient 38% des étrangers résidant en France, contre 50% en 2013.«Cette féminisation est la résultante de multiples facteurs : développement du regroupement familial, augmentation du nombre de femmes arrivant seules, mais aussi répartition sexuée des retours au pays, de la mortalité et des acquisitions de la nationalité française.»Les unions franco-algériennes largement devant les autres nationalitésLes mariages qui impliquent une nationalité du Maghreb (Algérie, Maroc ou Tunisie) ont augmenté rapidement à partir de la fin des années 1980, avec historiquement une nette prépondérance des Algériens ou Algériennes. Pour cette catégorie d'unions franco-algériennes, le pic est remarquable entre 2000 et 2005, avec une moyenne de 8500 unions par an durant ces années-là. Et presque 6000 en 2015. En 1987, 5700 mariages mixtes concernaient une personne de nationalité algérienne, tunisienne ou marocaine, soit 27% des mariages mixtes célébrés cette année-là. En 1991, leur nombre avait plus que doublé, pour atteindre 12 900 mariages, soit 39% des mariages mixtes de l'année. Il s'est réduit par la suite avant de connaître une nouvelle hausse pour atteindre 20 900 mariages en 2003, soit 44% des mariages mixtes de l'année célébrés en France.«Des évolutions dans les flux migratoires»Les mariages mixtes entre Français et Italiens ou Espagnols étaient encore parmi les plus nombreux à la fin des années 1970 : en 1977, ils représentaient près du tiers (31%) des mariages mixtes. Leur importance a fortement baissé dans les années 1980 et depuis 2002, moins de 1500 mariages mixtes impliquant une personne de nationalité espagnole ou italienne sont célébrés chaque année. En 2015, ces mariages ne représentaient plus que 4% des mariages mixtes.Pour les analystes de l'Insee, «ces évolutions traduisent en partie celles des flux migratoires. Après la Seconde Guerre mondiale, l'immigration provenait essentiellement des pays européens : Italie et Espagne notamment.Les migrants portugais sont arrivés un peu plus tardivement, dans les années 1960 et 1970. L'immigration algérienne a progressé après-guerre, alors que celle provenant du Maroc a débuté un peu plus tard, dans les années 1970. Dans les années 1980, l'éventail des origines s'est ouvert aux autres pays d'Afrique, d'Asie et d'Europe. Ainsi, l'immigration en provenance d'Espagne et d'Italie est devenue trop ancienne pour figurer encore dans les mariages mixtes, alors qu'elle y occupait dans les années 1970 une place prépondérante».




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