Algérie

Les marchés pétroliers demeurent versatiles



Les marchés pétroliers demeurent versatiles
La fluctuation des cours de pétrole continue, alternant des hausses et des baisses. Les prix de l'or noir ont terminé vendredi dernier sur un plongeon de quatre pour cent, le baril du brut léger américain tombant sous la barre des 100 dollars pour la première fois depuis février, après des créations d'emploi aux Etats-Unis nettement inférieures aux attentes en avril. Sur le Nymex, le contrat de juin sur le brut léger américain a fini ainsi sur une perte de 4,05 dollars, soit 3,95%, à 98,49 dollars le baril. Dans le même temps, le Brent cédait 2,48%, soit 2,88 dollars, à 113,25 dollars. Une des conséquences ayant beaucoup influé sur le comportement des marchés reste l'évolution du marché de l'emploi aux Etats-Unis. Ainsi, le rythme des embauches y a ralenti au mois d'avril pour le troisième mois consécutif, mais le taux de chômage a reculé, pour revenir à un plus bas de plus de trois ans, brossant un tableau mitigé du marché du travail américain. Cette mauvaise nouvelle s'ajoute à une situation, pas tout à fait claire, en zone Euro, le tout pèse évidemment sur les cours du pétrole. En baissant de 2,5% ce vendredi, le Brent accuse un repli de quelque cinq pour cent sur les trois dernières séances, soit son plus important recul sur une telle période depuis décembre 2011. En plus de l'impact de la statistique de l'emploi américaine, les courtiers ont également avancé une série de facteurs plus diffus pour expliquer l'ampleur de la hausse, comme par exemple le fait que le Brent est passé sous sa moyenne mobile sur 200 jours. Sur l'ensemble de la semaine, le brut léger américain a perdu 6,44 dollars. Cette tendance ne devrait cependant pas perdurer, l'offre pétrolière ( celle produite par les pays Opep et celle des non Opep) semble relativement stable sur le moyen terme, avec des bonnes nouvelles annoncées par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, dont la production a renoué en avril avec des niveaux sans précédent depuis 2008, la hausse de la production de pays tels que l'Irak, l'Arabie saoudite et la Libye ayant largement compensé la baisse des exportations iraniennes. L'Iran est frappé par un embargo sans précédent imposé par les Etats-Unis et l'UE. Les marchés pétroliers seront privés davantage du brut iranien et cela va largement perturber l'approvisionnement pétrolier et, du coup, les cours. L'offre en provenance des douze pays membres de l'organisation pétrolière a atteint une moyenne de 31,75 millions de barils par jour (bpj), contre 31,32 millions de bpj en mars, c'est ce que montre une enquête réalisée par Reuters auprès de compagnies pétrolières, de responsables de l'Opep et d'analystes. En dépit de la diminution de la production iranienne, la production de l'Opep revient à un plus haut niveau, sans précédent depuis septembre 2008, avant que l'Opep ne se mettre d'accord pour réduire l'offre globale pour prévenir un effondrement des cours. L'offre de l'Opep tournait officiellement autour de 24, 84 millions de barils par jour, un volume que des pays membres de l'organisation ne respectent plus, surproduisant à volonté. Le respect des quotas a été, à plusieurs reprises, discuté en conférence ministérielle à Vienne ou ailleurs, sans que l'Organisation ne parvienne à imposer la discipline qu'il faut.
Y. S.




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