A deux semaines du mois de ramadhan, qui coïncide cette année avec le
mois d'août, la crainte de voir encore une fois les prix flamber est déjà
perceptible. Cette situation a poussé de nombreuses familles à faire leurs
emplettes avant le jour J. Et comme chaque année, les commerçants ont déjà
commencé à exposer leurs marchandises pour accueillir les clients : dattes, fruits
secs, épices, frik, entre autres.
De leur côté, nombre de ménagères
se précipitent pour l'achat des ingrédients de base tels les épices, les
pruneaux, les raisins secs, les boîtes de conserve (thon, maïs et autres).
Au marché de M'dina
Jdida où les prix sont jugés un peu plus abordables, les
ménagères se faufilent entre les étals pour choisir les meilleures épices. Des
ingrédients indispensables pour ce mois sacré, sans oublier le fameux frik. D'autres commencent à stocker des légumes secs,
des produits alimentaires divers, comme si elles devaient faire face à une
crise ou à un état de siège ! Arguant du fait que les prix vont flamber durant
le mois de ramadhan.
De leur côté, les commerçants se
frottent déjà les mains, puisque la panique des uns fait le bonheur des autres.
Ces derniers jours, les marchés ne désemplissent plus du matin jusqu'aux heures
de fermeture. Aux abords de certains marchés, on observe des embouteillages et
une quasi-paralysie de la circulation, comme c'est le cas au marché de M'dina Jdida et à celui de Maraval. Du côté des commerçants, chacun essaie d'écouler
ses marchandises en tentant de réaliser le meilleur chiffre d'affaires.
Et si les prix des épices ont
connu une certaine stabilité, d'autres produits connaissent une légère
augmentation, comme le pruneau sec qui est cédé à 400 dinars le kg, le raisin
sec proposé à 350 à 380 dinars le kg.
Certaines familles, de crainte de
la flambée des prix, ont fait leurs achats plusieurs semaines avant le mois
sacré. Fatiha, mère de famille, avoue avoir déjà
acheté certains ingrédients depuis le mois de juin, car « les prix des produits
alimentaires augmentent à l'approche du ramadhan ».
D'autres femmes ont leurs propres
astuces. « J'ai mis en sachets à congeler de la sauce tomate, des fonds
d'artichaut, des petits pois et même des lamelles de poivrons, de piments et de
tomates », dira Fatima. Et d'ajouter : « Je suis venue au marché de M'dina Jdida pour acheter les
épices seulement ».
D'autres citoyens rencontrés sur
les lieux indiquent qu'en dépit des mesures prises par le gouvernement visant
la régulation des prix, le problème persiste toujours. « Il faut que le
ministère chargé du secteur prenne en considération cette question en
renforçant les mesures de contrôle afin de mettre fin à ces pratiques
déloyales», indique un père de famille.
De même, dans la crainte de voir
les prix des vêtements augmenter durant le mois de Ramadhan, nombreuses sont les familles qui ont déjà acheté les habits de l'aïd et
de la rentrée scolaire pour leurs enfants. D'autres ont opté pour la formule
«deux en un» : une seule tenue qui sera portée le jour de l'aïd et à la rentrée
scolaire.
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Posté Le : 18/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com