Algérie

Les Marchés européens désorientées: Les Bourses finissent en ordre dispersé



Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé, avant-hier, les marchés demeurant nerveux avant les annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui devait notamment dévoiler la politique monétaire qu'elle compte mener dans les prochains mois. La Fed devait divulguer également ses nouvelles prévisions économiques pour le pays, juste avant une conférence de presse de son président, Ben Bernanke. Dans l'ensemble, les analystes prévoyaient qu'elle annoncera de nouvelles mesures de soutien à l'économie.
L'Eurostoxx 50 a lâché 0,84%
La Bourse de Londres a clôturé sur une hausse de 0,65% à 5 819,92 points, les investisseurs misant sur l'annonce de nouvelles mesures de soutien par la Fed. "Le FTSE a sorti la tête de l'eau aujourd'hui dans l'attente de l'annonce d'un soutien supplémentaire (à l'économie américaine) de la part de la Réserve fédérale" qui doit annoncer ses décisions vers 16h30 GMT à l'issue de la réunion de son Comité de politique monétaire, a commenté Angus Campbell, analyste de Capital Spreads. Le motoriste Rolls-Royce a pris 2,72% à 851 pence et le géant de la téléphonie mobile Vodafone 2,21% à 177,85 pence. Le groupe pétrolier Shell, dont la filiale norvégienne va racheter la part de BP dans un gisement au large de la Norvège pour 240 million de dollars, a gagné 1,08% à 2252 pence. Le groupe de défense BAE Systems a chuté de 6,44% à 340,2 pence au lendemain de l'annonce de son projet de fusion avec EADS. La Bourse de Paris a accusé un repli de 1,18% à 3 502,09 points, dans un volume d'échanges assez faible de 3,129 milliards d'euros, victime de prises de bénéfices dans l'attente des annonces de la banque centrale américaine. "Le marché fait preuve d'un peu de prudence et prend des bénéfices", avant la fin de la réunion de la Fed, remarque Renaud Murail, gérant de Barclays Bourse. Les investisseurs sont d'autant plus attentifs à la Fed que "le marché a jusqu'à présent eu tout ce qu'il voulait de la part de l'Europe", rappelle le gérant. EADS (-10,20% à 25,15 euros) a plongé après l'annonce d'un projet de fusion avec BAE Systems. Les valeurs bancaires étaient à la peine, à l'image de BNP Paribas (-1,57% à 38,31 euros), Crédit Agricole (-2,55% à 5,74 euros) et Société Générale (-3,26% à 23,93 euros). Schneider Electric a lâché 3,20% à 50,19 euros et Vallourec 2,94% à 35,67 euros). PSA Peugeot Citroën a lâché 2,56% à 6,70 euros. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a cédé 0,45% à 7310,32 points alors que les investisseurs restaient dans l'expectative sur la stratégie de politique monétaire de la Fed, qui devait être connue à partir de 16H30 GMT. La chute du titre EADS a pesé sur l'indice des valeurs moyennes MDax qui a fini en recul de 1,48% à 11'017,95 points. Le titre du géant européen de l'aéronautique et de la défense EADS a dégringolé de 10,71% à 25,18 euros, le marché se méfiant de son projet de fusion avec le britannique BAE Systems. Le laboratoire Merck KGaA a gagné 1,25% à 95,51 euros, Henkel a progressé de 0,86% à 62,23 euros et le fabricant de la crème Nivea, Beiersdorf, a avancé de 0,75% à 56,77 euros. Les valeurs bancaires ont fini à la traîne: Commerzbank a accusé un repli de 1,78% à 1,55 euro et Deutsche Bank de 2,36% à 32,22 euros. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib a clôturé sur un recul de 1,07% à 16 244,28 points en dépit d'une émission du Trésor italien réussie dans la matinée. Le groupe de boissons Campari (+1,01% à 6,01 euros) et le fabricant de produits de luxe Salvatore Ferragamo (+0,83% à 16,97 euros) ont tiré leur épingle du jeu. A l'inverse, le constructeur Finmeccanica a chuté de 5,35% à 3,748 euros, les analystes se montrant sceptiques sur ses perspectives d'avenir en cas de fusion EADS/BAE Systems. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a baissé de 0,70% à 7935,9 points. Le fonds public espagnol d'aide au secteur bancaire (Frob) a injecté dans Bankia 4,5 milliards d'euros afin de couvrir ses pertes, une avance sur l'aide européenne d'un montant maximal de 100 milliards promise aux banques du pays. L'annonce a fait grimper le titre Bankia de 0,44% à 1,379 euro. Santander a perdu 1,88% à 6,139 euros et BBVA 1,791% à 6,511 euros, CaixaBank cédant 0,98% à 2,94 euros. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a lâché 0,53% à 2 426,57 points, tiré vers le bas par le groupe de métallurgie Bekaert, qui a perdu 2,35% à 23,31 euros. Le groupe de distribution Delhaize a cédé 1,92% à 32,10 euros. Le chimiste Solvay, qui a annoncé, avant-hier, l'acquisition de la société indienne Sunshield Chemicals, a perdu 1,32% à 90,18 euros. A Lisbonne, la Bourse a décliné de 0,53% à 5 337,85 points, l'indice vedette de la place portugaise le PSI-20, ayant été pénalisé notamment par une partie du secteur bancaire. Les banques BCP et BES ont dégringolé de 8,11% et de 4,56% respectivement. Seul le titre BPI a clôturé en hausse de 1,65%. La Bourse d'Amsterdam a vu son indice AEX céder 0,45% à 334,60 points. Le groupe aérien Air France-KLM a perdu 3,10% à 4,53 euros tandis que le groupe sidérurgique Aperam a gagné 2,85% à 12,79 euros. La Bourse suisse a rebondi terminant sur une progression de 0,36% à 6 513,22 points. Le chimiste Lonza a gagné 4,94% à 49,32 francs suisses, devant la banque Julius Baer qui a pris 2,89% à 33,49 francs et le laboratoire Roche en hausse de 0,92% à 175,70 francs. Le leader mondial du forage pétrolier en haute mer Transocean a en revanche perdu 2,32% à 43,02 francs, suivi de la banque Credit Suisse (-1,23% à 20,94% francs) et du spécialiste de l'intérim Adecco (-1,21% à 46,73 francs).
Wall Street s'envole à de nouveaux plus hauts après la Fed
La Bourse de New York s'est envolée, avant-hier, dopée par les nouvelles mesures de soutien de la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) à l'économie américaine: le Dow Jones s'est apprécié de 1,55% et le Nasdaq de 1,33%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 206,51 points à 13 539,86 points, clôturant à son plus haut niveau depuis le 26 décembre 2007, et le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 41,52 points, à 3 155,83 points, son plus haut depuis le 15 novembre 2000. L'indice élargi Standard & Poor's 500 battait lui aussi de nouveaux records et se hissait à un seuil inédit depuis le 31 décembre 2007, en hausse de 1,63% (+23,43 points) à 1 459,99 points. Il est rare de voir le marché bondir à ce point sur une nouvelle qui était déjà anticipée, mais je pense que la nature de l'annonce de la Réserve fédérale et l'ampleur énorme de l'assouplissement monétaire annoncé ont changé la donne, a noté Chris Low, de FTN Financial. C'est aussi le fait que les nouvelles mesures ne sont pas limitées dans le temps. Tout cela a été très stimulant pour le marché, a-t-il ajouté. A l'issue d'une réunion de deux jours de son comité de politique monétaire, la Fed a annoncé, avant-hier, son intention de racheter de nouveaux titres sur les marchés financiers afin de soutenir la relance du marché de l'emploi et de l'immobilier. A partir de vendredi, la Fed rachètera ainsi des titres adossés à des créances immobilières émis par les organismes de refinancement hypothécaires parapublics à raison de 40 milliards de dollars par mois. Elle promet également de maintenir son taux directeur, quasi nul depuis plus de trois ans et demi, à un niveau exceptionnellement bas jusqu'à mi-2015 au moins si nécessaire. C'est un peu une piqûre vitaminée, un +sugar rush+, pour les marchés financiers, a commenté Gregori Volokhine, président de Meeschaert New York. On voit que la Fed veut venir au secours de l'immobilier et du logement, qui constituent l'un des piliers de la croissance potentielle de l'emploi, a-t-il ajouté. En dépit de la bonne humeur du marché, certaines questions restent cependant en suspens, ont rappelé les analystes. La question est maintenant de savoir si cela va vraiment aider à créer des emplois et ce n'est pas évident d'y répondre pour la Fed, sachant que les deux dernières (vagues d'assouplissement monétaire, ndlr) n'ont connu qu'un impact économique limité, a poursuivi M. Low. Le marché obligataire a terminé sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a légèrement baissé à 1,756% contre 1,765% la veille et celui à 30 ans a nettement monté à 2,967% contre 2,926%.
Tokyo finit avec un Nikkei en hausse de 0,39%, la zone euro soulage
La Bourse de Tokyo a terminé la séance d'avant-hier, en hausse de 0,39%, soulagée par le feu vert de la justice allemande au plan de sauvetage de la zone euro mais prudente avant une décision de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed). A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 35,19 points à 8 995,15 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a augmenté de son côté de 0,32%, prenant 2,41 points à 744,23 points. L'activité a été extrêmement faible, avec 1,29 milliard d'actions échangées sur le premier marché. La veille, les juges suprêmes de la Cour de Karlsruhe (sud-ouest de l'Allemagne) ont autorisé le président allemand Joachim Gauck à signer les textes de loi sur le futur Mécanisme européen de stabilité (MES) et le Traité budgétaire européen. Cette décision a soulagé les dirigeants européens qui craignaient un rejet, ce qui aurait tué dans l uf ces deux piliers du plan visant à sortir la région d'une crise d'endettement qui dure depuis plus de deux ans. Elle a donc renforcé le regain d'optimisme baignant le marché depuis ces dernières semaines, accentué par la décision de la Banque centrale européenne, annoncée la semaine dernière, d'acheter un volume illimité d'obligations à court et moyen termes d'Etat européens en difficulté. Pour autant, les investisseurs sont restés prudents, attendant l'issue, plus tard dans la journée d'avant-hier, d'une réunion de la banque centrale américaine. L'institut d'émission pourrait annoncer de nouvelles mesures de soutien à l'économie des Etats-Unis, en perte de vitesse à l'instar des autres puissantes économies mondiales. Globalement, le retour d'un certain appétit du risque chez les investisseurs a renforcé l'euro vis-à-vis du yen, au bénéfice des fabricants d'électronique, dont les revenus tirés d'Europe, une fois convertis en monnaie nationale, augmentent lorsque la devise nippone diminue. Sony a bondi de 2,15% à 950 yens, Panasonic de 1,83% à 556 yens et Canon de 1,78% à 2 687 yens. Certains fournisseurs d'Apple ont par ailleurs plutôt profité de la présentation, mercredi dernier, de l'iPhone 5, dont la sortie est prévue le 21 septembre. Le fabricant de circuits intégrés Meiko Electronics s'est envolé de 10,73% à 629 yens, Murata Manufacturing a grimpé de 2,85% à 4 145 yens et TDK de 3,70% à 3 075 yens. Toshiba a terminé inchangé, à 254 yens. Sharp, l'un des trois fabricants des écrans de l'iPhone, s'est effrité de 0,48% à 208 yens. Ses livraisons à la marque à la pomme ont pris du retard, d'après les médias au Japon. Les deux groupes de téléphonie mobile nippons distribuant l'iPhone au Japon ont aussi réagi en ordre dispersé: Softbank a baissé de 0,60% à 3 270 yens mais KDDI a gagné 2,13% à 575 000 yens. Leur concurrent NTT Docomo, premier groupe du secteur au Japon qui commercialise notamment la série des smartphones Galaxy de Samsung, s'est effrité de 0,23% à 127 900 yens.


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