Les marchés dopés par l'emploi US: Les Bourses européennes finissent la semaine presque toutes en hausse

Les Bourses européennes, à l'exclusion de celle de Milan, ont fini la semaine en hausse, soutenues par la progression plus forte que prévu des embauches aux Etats-Unis en octobre. Le taux de chômage est légèrement remonté aux Etats-Unis en octobre, à 7,9%, conformément aux attentes des analystes, mais le pays a bénéficié de plus de créations nettes d'emploi que prévu, à 171 000. "La pause estivale des créations d'emplois semble être terminée et le marché du travail a retrouvé une certaine vigueur. Dans l'ensemble, le rapport est plutôt encourageant", a souligné Annalisa Piazza, économiste chez Newedge Strategy à Francfort.
L'Eurostoxx 50 a progressé de 0,52%
A Paris, le CAC 40 a pris 17,06 points à 3 492,46 points (+0,49%) dans un volume d'échanges très faible de 1,8 milliard d'euros. Le secteur cyclique a bénéficié de l'accélération des embauches aux Etats-Unis. ArcelorMittal a pris 1,28% à 11,91 euros et Schneider Electric 1,40% à 50,22 euros. Air France-KLM a bondi (+5,30% à 6,81 euros). UBS a relevé son objectif de cours après que le groupe a publié un bénéfice dépassant les attentes et confirmé ses objectifs. En revanche, Alcatel-Lucent a signé la plus forte baisse du CAC 40 (-5,46% à 0,78 euro) Londres a clôturé en légère progression, le FTSE-100 grappillant 6,63 points ou 0,11% à 5 868,55 points. Le principal gagnant a été le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways et Iberia, en hausse de 3,55% à 169,1 pence. Le groupe de luxe Burberry, qui doit aussi publier ses résultats la semaine prochaine, a progressé de 3,13% à 1 253 pence. La Royal Bank of Scotland (RBS) a pour sa part perdu 2,05% à 281,3 pence. La banque, qui poursuit son redressement après son sauvetage par l'Etat en 2008, a trébuché au troisième trimestre sur des provisions massives, notamment pour régler l'affaire des ventes forcées d'assurance-crédit, qui l'ont fait tomber profondément dans le rouge. L'assureur Admiral a signé la plus mauvaise performance, avec un recul de 5,34% à 1 081 pence, après des résultats mal reçus par les investisseurs. L'indice Dax de la Bourse de Francfort s'est apprécié de 0,38% à 7 363,85 points, effaçant en partie ses pertes de la semaine précédente. Le titre Beiersdorf s'est offert la première place des valeurs sur cet indice, bondissant de 7,24% à 60,70 euros. Le conglomérat industriel ThyssenKrupp a pris 0,85% à 17,89 euros. Deutsche Telekom a en revanche reculé de 2,61% à 8,66 euros. Le groupe de télécommunications pourrait demander à ses actionnaires de se serrer la ceinture en 2013, en décidant de réduire son dividende d'un tiers, a affirmé, avant-hier, le quotidien Handelsblatt. Le titre Deutsche Bank a cédé 1,03% à 35,62 euros. Seul institut de crédit allemand à figurer sur une liste de 28 banques systémiques de rang mondial, publiée la veille par le Conseil de stabilité financière (FSB), il a été sommé par le gendarme de la bourse allemand BaFin de préparer son "testament" avant la fin de l'année pour parer à leur devenir en cas de crise menaçant leur survie. Le groupe de chimie-pharmacie Bayer a perdu 0,10% à 67,43 euros, après avoir annoncé, avant-hier, la signature d'un partenariat avec le laboratoire russe Medsintez pour produire et commercialiser des médicaments en Russie à partir de 2013. Bruxelles a terminé sur une note positive, gagnant 0,52% à 2 400,31 points. Le numéro un mondial du zinc, Nyrstar, a bondi de 5,58% à 4,77 euros. Son cours avait été plombé mercredi, avant de se reprendre légèrement la veille, sur fond d'informations de presse selon lesquelles Glencore pourrait se défaire d'un contrat le liant à Nyrstar pour assurer sa fusion avec Xstrata. Le distributeur Colruyt a enregistré la deuxième meilleure performance de la journée, engrangeant 1,91% à 36,52 euros, tandis que son concurrent Delhaize accusait au contraire la plus forte baisse (-1,76% à 28,71 euros). L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a progressé de 0,65% à 337,60 points. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées par le groupe aérien franco-néerlandais Air France-KLM, qui a gagné 5,30% à 6,47 euros, et par le groupe sidérurgique Aperam, qui a grimpé de 2,61% à 11,68 euros.
La Bourse suisse a fini la semaine en hausse, avec l'indice SMI des 20 valeurs vedettes à 6 690,17 points (+0,45%). Les bancaires sont restées stables Credit Suisse a perdu 0,09% à 22,14 francs suisse, UBS gagnant 0,14% à 14,42 francs suisse. Les valeurs du luxe se démarquaient, comme Swatch (+2,9%) et Richemont (+2,8%). La BC de Zurich a placé l'action Swatch dans son "portefeuille suisse" en lieu et place de Syngenta (+0,1%). La veille, tant Richemont que Swatch avaient été dopés par de bonnes données conjoncturelles chinoises. Pour compléter le tableau, Merrill Lynch avait relevé de deux crans à "buy" la recommandation pour Richemont. Sur une semaine, ces deux actions ont progressé de 8,5%. D'autres secteurs plus ou moins cycliques se distinguaient comme Kühne+Nagel (+1,5%), SGS (+1,5%), Sika (+1,5%), Sonova (+1,5%) ou Adecco (+1,1%). Adecco, qui publiera mardi ses résultats trimestriels, profitait des bonnes nouvelles du marché US de l'emploi. UBS (+0,4%) réalisait un beau début de performance, mais, vers la mi-séance, les investisseurs ont commencé à encaisser leurs bénéfices. Sur une semaine, la nominative a gagné 18%. Depuis l'annonce de la restructuration de la division Banque d'affaires, le titre est à la fête. CS (+0,1%) haussait, sur une semaine le gain ne dépasse pas 5%. Les grosses valeurs défensives terminaient aussi la séance en bonne forme: Novartis, (+1,1%), Roche (+0,7%) et Nestlé (+0,1%). Sulzer (+2,1%) faisait également partie des grands gagnants (+1,9%). Le groupe industriel winterthourois a tenu sa journée des investisseurs. Il table sur une stabilité de ses principaux marchés à court terme. L'Ibex 35 de la Bourse de Madrid a progressé de 82,5 points (1,05%) à 7 968,9 points. Les grandes valeurs bancaires ont terminé la session dans le vert: Santander s'est adjugé 0,71% à 5,854 euros et BBVA + 0,76% à 6,502 euros. CaixaBank a fini la séance à l'équilibre à 2,935 euros. Dans le secteur énergétique, le groupe pétrolier Repsol a pris 1,13% à 15,705 euros et Endesa a terminé inchangé à 16,5 euros. Le géant espagnol des télécommunications Telefónica a baissé quant à lui de 0,88% à 10,355 euros. Lisbonne a terminé en petite hausse de 0,12% à 5 383,84 points, soutenue par le groupe multimédia ZON (+ 3,40%) et Portugal-telecom (+1,01%). Le PSI-20, l'indice vedette de la bourse lisboète, a été pénalisé par un recul de 2,09% du groupe Cofina (médias) tandis que le secteur bancaire a terminé en ordre dispersé. La BES a reculé de 1,03% et la BPI de 0,46%. La Banif a progressé de 0,69% et la BCP est resté inchangée. Milan, à contre-courant, a de son côté terminé en baisse, le FTSE Mib cédant 0,24% à 15 769 points. Les banques Banca Monte dei Paschi di Siena avec +3,24% à 0,2197 euro et Mediobanca avec +2,41% à 4,666 euros enregistrent la meilleure performance, suivies d'Autogrill avec + 2,12% à 8,195 euros et Mediolanum avec +1,97% à 3,94 euros. Telecom Italia enregistre la plus forte baisse avec -2,32% à 0,695 euro, précédée de Banca Popolare Emilia Romagna, -2,24% à 4,718 euros et Fiat Industrial, -2,15% à 8,195 euros.
L'approche des élections américaines fait trébucher la Bourse de New York
Wall Street a terminé la semaine largement dans le rouge, la nervosité des investisseurs à l'approche de l'élection présidentielle prenant le pas sur les bons chiffres de l'emploi américain: le Dow Jones a reculé de 1,05% et le Nasdaq de 1,26%. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a perdu 139,46 points à 13 093,16 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 37,93 points à 2 982,13 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 a lâché 0,94% (-13,39 points) à 1 414,20 points. En début de séance, les opérateurs ont accueilli positivement le rapport officiel mensuel sur l'emploi publié à Washington, qui montre que l'économie américaine a créé 171 000 emplois de plus qu'elle n'en détruisait en octobre. Mais la perspective du scrutin présidentiel le 6 novembre a limité leur enthousiasme. Les différences marquées entre les deux candidats en termes d'imposition et de réglementation rendent toute action risquée tant qu'on ne sait pas vers quelle direction se dirige le pays, a remarqué Eugene Profit, de Profit Investments. Aussi les investisseurs réduisent leur exposition au risque avant l'élection car le résultat est encore très incertain et les opérateurs ont du mal à prévoir la réaction du marché en fonction du gagnant, a noté Michael James, de Wedbush Morgan Securities. Cette incertitude a effacé les bons chiffres du marché du travail aux Etats-Unis, pourtant très attendus. Le rapport montre en effet que la croissance de l'emploi s'est nettement améliorée en octobre, même si une remontée de la population active a fait légèrement augmenter le taux de chômage, qui est remonté de 0,1 point pour s'établir à 7,9%, a remarqué Sal Guatieri, de BMO Capital Markets. Cela suggère que l'économie reprend un peu de vigueur et que la croissance du PIB va être plus importante au quatrième trimestre que les 2% du troisième trimestre, a-t-il ajouté. Mais ces chiffres de l'emploi peuvent aussi, selon Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, être lus par certains comme favorisant la réélection de Barack Obama alors que pour les marchés, l'élection de son opposant Mitt Romney serait plus favorable. Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,726% contre 1,715% la veille, et celui à 30 ans à 2,917% contre 2,897%.
Tokyo clôture en hausse de 1,17%, bons indicateurs américains
La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en nette hausse de 1,17%, tirée par de bons indicateurs américains et chinois et par un affaiblissement du yen.
A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 104,35 points à 9 051,22 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a gagné 1,32%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné de son côté 1,18%, prenant 8,77 points à 752,09 points. L'activité a été moyenne, avec 1,88 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Plusieurs indicateurs rassurants ont été publiés la veille dans les deux principales puissances économiques mondiales. Aux Etats-Unis, l'administration a annoncé que les nouvelles inscriptions au chômage avaient poursuivi leur décrue pendant la quatrième semaine d'octobre et, selon la société de services informatiques ADP, les embauches du secteur privé se sont accélérées aux Etats-Unis en octobre. En outre, en octobre, l'activité manufacturière s'est accélérée selon l'association professionnelle ISM, et le moral des ménages s'est encore amélioré pour s'établir à son niveau le plus élevé de l'année, selon le Conference Board. En Chine, la production manufacturière est remontée en octobre après deux mois de recul, selon un indice publié par le Bureau national des Statistiques. Un certain recul du yen, toujours bon à prendre pour les groupes exportateurs japonais, a accru la bonne humeur du marché nippon. Le secteur automobile a été l'un des gagnants du jour: Toyota a accéléré de 1,62% à 3 140 yens, Nissan de 2,08% à 686 yens et Honda de 3,26% à 2 467 yens. Parmi les fabricants d'électronique, Sony a grimpé de 2,08% à 934 yens après avoir publié une perte nette réduite de moitié sur un an au deuxième trimestre de son exercice. Panasonic, dont le titre avait plongé de près de 20% la veille à cause d'une prévision de perte nette monstrueuse, s'est effrité de 0,72% à 411 yens. En grande difficulté financière, Sharp a encore perdu 2,37% à 165 yens, après avoir doublé sa prévision de perte nette annuelle. Le groupe d'appareil photos Nikon a chuté de 6,09%, à cause d'une forte baisse de son bénéfice net au premier semestre de son exercice, expliquée par le yen fort.