Algérie

Les marchés de légumes ne font plus recette



C'estcertainement à cause de la rareté du client qui ne «descend» plus en ville pourses emplettes que les commerçants des deux marchés du centre ville ont affichédes prix pas trop exagérés ou sensiblement les mêmes que ceux des joursprécédents. D'ailleurs, si laquantité existait au marché «Bettou», ce n'était pas le cas à Boumezzou oùseuls quatre marchands de légumes travaillent encore. Le reste des stands sesont transformés en épiceries, en boucheries de viande blanche ou vendentuniquement des fruits. Les clientsétaient peu nombreux, hier matin, car selon les dires de quelques uns, les prixaffichés dans les marchés des quartiers et cités périphériques sontsensiblement les mêmes que ceux des marchés du centre ville. «Alors pourquoi sedéranger, prendre le bus et coltiner le couffin alors qu'au magasin du coin àla cité ou dans les marchés informels qui fleurissent un peu partout, ainsi queles camionnettes de légumes qui sillonnent les rues, on trouve la même chose »au même prix » dit-on.Et si les prix dela pomme de terre «nouvelle», des choux et des choux fleurs n'ont pas augmentéétant vendus respectivement à 40, 45 et 50 dinars le kilo, ce n'est pas le caspour certains légumes toujours aussi chers que les jours précédents. Ainsi, le poivronet les piments sont toujours à 100 et 120 dinars, les petits pois et lesartichauts à 80 et 100 dinars. Les haricots verts sont vendus à 120 dinars lekilo contre 100 dinars auparavant. Les salades etles oignons sont toujours vendus entre 40 et 60 dinars, et l'oignon vert estdisponible à 25 ou 30 dinars la botte de moins d'une dizaine d'unités. Pleins de terre,ils sont souvent évités par le client.Le poulet étaitvendu hier à 220 dinars le kilo contre 180 mercredi passé et la dinde est à 230dinars le kilo. Les escalopes de dinde ont atteint la barre des 500 dinars lekilo. Chez lesbouchers, c'est la viande de mouton qui a augmenté de 40 dinars puisque vendue560 dinars contre 520 les jours précédents. Les viandes de boeuf avec osgravitent de 500 à 650 dinars. Au marché Bettou,c'est sensiblement les mêmes prix avec 4 ou 5 dinars en plus, la qualité,disent les ménagères, étant meilleure et les légumes plus frais. Mais dans cemarché, les étals de légumes sont également en voie de disparition puisqueprogressivement remplacés par des épiceries, des fruits ou du poisson. Lesclients sont un peu plus nombreux qu'à Boumezzou parce que dit-on, il s'agitd'une clientèle un peu mieux nantie qui cherche plutôt la qualité sans tropvoir les prix.En ce quiconcerne les commerçants, c'est l'habituelle réponse qui pointe du doigt lesmarchés de gros toujours insuffisamment ravitaillés et dont les mandatairesfixent les prix à leur convenance. Certains déclarent «êtres découragés par lesprix fixés par les mandataires. Le créneau n'est plus rentable. Alors onpréfère changer d'activité dans l'attente de voir plus clair» ont-ils dit.


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