Les marchés à ovins s'ouvrent demain

L'épizootie de fièvre aphteuse est définitivement enrayée, après près d'un mois de mobilisation. C'est l'information qui en ressortait des communications des services concernés, hier, lors du conseil de wilaya, consacré justement à ce sujet. Comme première décision, les pouvoirs publics comptent ouvrir les marchés à bestiaux à partir de demain vendredi. Toutefois, afin de rester en veille, la mesure ne concernera en premier temps que les ovins. En ces semaines précédant l'Aïd El Fitr, les services concernés continuent d'interdire l'entrée des marchés aux bovins pour plus de précaution.Au sujet des conséquences directes de la maladie sur les éleveurs, le représentant de la direction de l'agriculture, faisait état de la validation de 174 dossiers d'indemnisation. Les 93 éleveurs concernés, jusqu'à présent, seront remboursés au niveau de la banque du développement rural (Badr). Toujours selon la même source, l'opération en question a nécessité une enveloppe financière de 79 millions de dinars pour indemniser un total de 879 têtes.Au chapitre de la propagation de la maladie, le même responsable faisait état aussi de 1 621 têtes touchées dans 174 exploitations recensées. La propagation atteindra donc 64 foyers dans 38 communes touchées portant le taux de bovin touché à 1,6% du total du cheptel de la wilaya. Au chapitre de la mobilisation des services vétérinaires, l'orateur a fait remarquer que sur le total des bovins touchés, 1588 têtes ont nécessité l'abattage, alors que 916 sont mortes de la maladie. Les opérations de vaccination, elles, ont concerné quelque 55.000 têtes en, commençant par les communes touchées comme Azazga, Tizi Ouzou et Fréha.C'est donc une course contre la montre que les services concernés ont dû faire durant un mois. A l'apparition de la fièvre aphteuse, les pouvoirs publics ont réagi promptement, en notifiant l'interdiction de circulation des transports de bovins. L'instruction du wali a eu un grand effet en limitant la propagation de la maladie depuis les wilayas alimentant les marchés de locaux comme Sétif.Toutefois, comme toute action d'urgence, les imperfections ne tarderont pas à apparaître. Dans une déclaration au ton d'un réquisitoire, l'Union nationale des paysans algériens section de Tizi Ouzou avait tiré à boulets rouges sur le responsable du secteur dans la wilaya, tout en exprimant son refus de se soumettre aux ordres du directeur de la DSA qui conditionnait l'indemnisation par des procédures draconiennes, en dessus des capacités des agriculteurs.Ces derniers refusaient catégoriquement l'obligation d'établir un ordre et un certificat d'abattage par un vétérinaire, et l'accélération des opérations de désinfection de leurs étables par l'utilisation d'un virucide homologué et un chaulage approprié en présence d'un vétérinaire, un bureau d'hygiène communal ou une entreprise spécialisée. Dans la même déclaration, les représentants des paysans se disaient choqués par la date de péremption du vaccin fixée au 31 août 2014.