Algérie

Les marchands illégaux seront délogés


Des rixes et des disputes sont le lot quotidien de cette rue quand les passants sont interdits d'emprunter le trottoir, alors que les automobilistes éprouvent les pires difficultés à se frayer un chemin au milieu de cette anarchie.Encombrant sans ménagement la voie publique et les trottoirs depuis de longues années, les commerçants illégaux de la rue du 20-Août seront délogés. La sentence est celle du tout nouveau P/APC, qui s'est fixé comme objectif de trouver une solution aux squatteurs de cet espace. Omar Mekkiou, car c'est de ce responsable qu'il s'agit, nous a fait part, il y a quelques jours, de son intention d'en finir avec cette situation qui a rendu infréquentable l'une des principales voies de cette ville. Interpellé par nos soins sur ce problème qui n'a que trop duré face au mutisme des responsables concernés, notre interlocuteur a indiqué qu'une solution est envisagée pour mettre un terme à cette anarchie. Selon lui, les commerçants illégaux de cette rue seront délogés au plus tard d'ici le mois de Ramadhan prochain. Dans la même optique, il envisage, selon ses propos, de les caser à l'ancien parc communal. "Ça sera payant", a-t-il toutefois tranché. L'espace en question est un lieu désaffecté, qui a servi de site de construction de logements promotionnels aidés, en phase d'achèvement. Sauf que cette option a d'emblée soulevé le refus et l'indignation des bénéficiaires de ces logements, qui se sont mis à la contester. "Nous avons trop attendu pour avoir un logement pour lequel on a investi, et voilà qu'on vient nous encombrer par ces marchands illégaux.
C'est inacceptable. Cette décision, nous la contestons et nous la rejetons", peste Rabah, fonctionnaire dans le secteur de la santé. Autant dire que ces marchands deviennent une affaire encombrante pour l'APC qui se met à leur chercher une solution comme s'ils détiennent le droit de squatter les espaces publics. En attendant l'exécution de cette décision, ces squatteurs continuent d'user et d'abuser de leur arrogance pour défier l'autorité de l'Etat.
Leur occupation de cette voie est devenue aussi insupportable qu'intolérable, à telle enseigne qu'ils occupent le trottoir et étendent leur squat de cet espace à la route qu'ils bloquent comme bon leur semble. Et gare à celui qui s'interpose devant leurs marchandises ! Des rixes et des disputes sont le lot quotidien de cette rue quand les passants sont interdits d'emprunter le trottoir, alors que les automobilistes éprouvent les pires difficultés à se frayer un chemin au milieu de cette anarchie. Face à un tel désordre, des commerçants activant légalement ont été contraints de quitter leurs boutiques pour aller s'installer ailleurs dans des magasins loués. "Un bijoutier a fui les lieux, il est allé chercher location à la rue Trig Ezzaoualia", confie un commerçant. "Les entrées des cliniques médicales se trouvant dans cette rue sont bloquées, empêchant les malades d'y accéder", déplore à son tour un citoyen. Ce dernier dit avoir été témoin de scènes de malades ne pouvant pas se tenir, éprouvant de grandes difficultés pour accéder au cabinet de leur médecin.
Alors que l'Etat est décidé à rétablir son autorité en instaurant une loi prévoyant l'emprisonnement des squatteurs des parkings de stationnement, l'occupation illégale de cet espace, à la rue du 20-Août, en plein centre-ville, continue de défier ses services dans cette ville. Pendant ce temps, et non loin de là, un marché de proximité reste fermé faute d'avoir attiré des commerçants. Dans leur assaut des espaces publics, ces derniers préfèrent encombrer les rues et les trottoirs par leurs marchandises à une activité commerciale légale.

Amor Z.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)