Algérie

Les manifestations embrasent le pays



Les manifestations anti-gouvernementales se poursuivent au Liban et touchent désormais les quatre coins du pays, selon la presse locale qui fait état de "scènes de guerre", dans un contexte de dégradation continue de la situation socioéconomique, aggravée par la crise sanitaire de la Covid-19. Dans la capitale Beyrouth, les manifestants ont tenté d'envahir le siège du ministère des Affaires sociales, avant d'être repoussés par les forces de sécurité, a rapporté l'Orient Le Jour, alors que d'autres groupes de manifestants avaient bloqué dès jeudi soir de nombreux axes routiers menant au centre-ville, selon l'agence de presse officielle NNA. Des routes menant à certaines institutions, dont les ministères et le Parlement, sont restées bloquées tout le week-end, selon les mêmes sources. Les manifestants sont déterminés à poursuivre leur mouvement de contestation, entamé le 17 octobre 2019 contre la classe politique, accusée de corruption et d'incompétence. Cela a donné lieu à de nombreux accrochages à coups de pierres, de cocktails Molotov et de gaz lacrymogènes, entre les forces de l'ordre et les manifestants.Les manifestants interrogés par la presse locale et les vidéos circulant sur les réseaux sociaux témoignent d'une situation qui devient de plus en plus intenable, marquée par une violente répression, selon les mêmes sources. Les mêmes scènes de guerre sont signalées en dehors de la capitale, où de nombreux Libanais ont perdu leur travail ou disposent de peu de ressources pour faire face à la crise sociale, aggravée par la chute vertigineuse de la monnaie locale face au dollar. Ni la violente répression ni les menaces de certaines parties au pouvoir ne semblent arrêter la colère des Libanais, non convaincus par les mesures annoncées récemment par le gouvernement et qu'ils jugent très insuffisantes par rapport à l'ampleur de la crise.
Ces manifestations risquent de durer dans le temps, au moment où des organismes internationaux et certains pays pressent Beyrouth d'accélérer les réformes pour sortir de l'impasse. Le pire est à craindre, en effet, dans les jours et semaines à venir si la crise persiste dans le pays.


Lyès Menacer


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