Les mandataires des marchés de gros des fruits et légumes s'organisent. Ils appellent à ce qu'il ait des mécanismes régulant leur métier. Ils ont tenu jeudi leur première rencontre au siège de l'Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) à Belouizdad (Alger).
Cette rencontre est la première étape des préparatifs pour la création de la commission nationale des représentants des commerçants des marchés de gros prévue pour le 31 janvier prochain. Les interventions des participants se sont articulées autour de l'anarchie qui prévaut actuellement au niveau des marchés de gros à l'échelle nationale. «Il faut que l'offre qui existe au niveau du marché de gros arrive aux citoyens», insiste Farid Touami, représentant du marché de gros de Hattatba. Actuellement, «20% des produits qui rentrent aux marchés de gros sont jetés en raison du circuit de distribution défectueux», dénonce ce mandataire. L'absence de contrôle de qualité au niveau du marché de gros et de détail, notamment le calibrage des produits, était également à l'ordre du jour. A présent, «il n'y a pas de centre de fardage», souligne Sadek Guedjali, président du bureau de l'UGCAA de la wilaya de Annaba. Ce dernier appelle les autorités à imposer cette opération de fardage aux agriculteurs qui refusent toujours la vente avec facture. Réglementairement, la tige d'artichaut ne doit pas dépasser 4 doigts. Tandis que sur le marché, cette tige arrive dans certains cas jusqu'à 20 cm. Une pratique malsaine mais courante dans nos marchés.
C'est le citoyen qui paie les frais de cette tricherie sur le poids des produits qui s'ajoute à leur prix exorbitant. Au sujet des prix qui ne cessent d'augmenter, M. Touami suggère la multiplication des points de vente de détail. «Les prix sont libres, mais la concurrence réelle peut faire baisser cette hausse vertigineuse», explique ce représentant d'Alger précisant qu'actuellement, la marge bénéficiaire au niveau du marché de détail est entre 100 à 200%. Par la concurrence réelle, M. Touami vise la mobilisation des responsables locaux pour la multiplication des marchés des fruits et légumes. «Il faut consacrer au moins quatre espaces par commune», propose-t-il. «Une marge bénéficiaire qui varie entre 30 et 40% suffit pour un détaillant», analyse-t-il. La hausse des prix est expliquée par l'offre et la demande. Mais le représentant de Annaba renvoie cette hausse à la TVA appliquée sur les produits agricoles.
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Posté Le : 19/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djedjiga Rahmani
Source : www.elwatan.com