Algérie

Les mandataires reviennent à la charge: A quand la réhabilitation des locaux de la pêcherie ?



Les mandataires opérant au niveau de la pêcherie d'Oran sont revenus hier à la charge. Le manque de commodités de base et le retard accusé dans la réhabilitation des postes qui leur sont affectés à l'intérieur de cette enceinte continuent à inquiéter le collectif.

Les mandataires se disent livrés à eux-mêmes dans une infrastructure où rien n'a été fait pour leur permettre de continuer à exercer leur activité.

En outre, l'inexistence d'un centre de soins, de sanitaires et de cafétéria a été mise en exergue par certains représentants. Ceux-ci ont tenu à signaler que même les travaux de réhabilitation et de rénovation des locaux prévus depuis plus d'une année n'ont pas avancé d'un iota : de quoi susciter la colère des exploitants des lieux. Les travaux d'entretien devaient être effectués par tranches et les exploitants devaient occuper deux pavillons situés de part et d'autre de l'enceinte en respectant la cadence des travaux, une condition qu'ils avaient fini par accepter après avoir boycotté leur transfert vers un hangar qui leur a été proposé par la direction pour le lancement des travaux. En décembre 2010, un hangar aménagé par l'entreprise de gestion des ports de pêche a été affecté aux mandataires affiliés à l'UGCAA afin de pouvoir lancer des travaux d'entretien au sein des sept locaux qu'ils occupaient. Ceux-ci leur ont été interdits d'accès, une situation qui avait plongé le collectif dans le désarroi total. Durant deux jours de protestation devant l'entrée de la pêcherie, les concernés avaient dénoncé l'étroitesse des lieux, chose qui pourrait empêcher la vente du poisson. Ce hangar ne peut suffire à tous les mandataires, vu le nombre important de caisses de poisson, et l'enceinte sera difficilement accessible, avait précisé les protestataires.

En signalant les désagréments qu'allait engendrer ce déménagement, les mandataires avaient justifié ce refus par un autre problème lié à la transaction entre armateurs et mandataires qui se faisait sur place et en toute sécurité. Ce transfert va représenter un danger à la fois pour les mandataires, qui doivent vendre leur poisson aux détaillants, et pour les armateurs qui seront obligés de parcourir des kilomètres pour encaisser leurs dus.

Autant de tracas que les protestataires voulaient éviter à tout prix en proposant une solution qui consiste à travailler au sein de leurs postes en évacuant les lieux tous les jours à 8 heures. Après négociations, un terrain d'entente a été trouvé avec la direction de la pêche en présence du coordinateur local de l'UGCAA. Les professionnels avaient pu rejoindre leurs locaux à condition que les travaux soient entamés par tranches.

 Mais, depuis cette date, disent-ils, rien n'a été fait pour rassurer la corporation sur cet engagement. Hier, certains d'entre eux n'arrivaient pas à comprendre ces insuffisances et demandent qu'une opération de mise à niveau soit lancée en vue de leur permettre de travailler dans des conditions adéquates, où toutes les normes liées à la vente du poisson seront respectées, notamment celles relatives à la sécurité alimentaire.

Les mandataires devaient, pour rappel, signer un contrat de 20 ans renouvelable tous les cinq ans avec la direction du port de pêche. Celui-ci fixe les clauses liées à l'exploitation des lieux, une résolution à laquelle avait abouti la direction avec les représentants des mandataires. Rappelons que plusieurs réserves et défaillances ont été soulevées par la commission de transport et de la pêche de l'APW d'Oran à travers une projection vidéo sur l'insalubrité de la pêcherie, l'encombrement du port de pêche, la vétusté de la poissonnerie, l'absence des conditions d'hygiène, entre autres.

L'ancien directeur de l'Entreprise portuaire d'Oran avait annoncé qu'une opération de réhabilitation était prévue pour la pêcherie d'Oran dans le cadre du programme de mise à niveau et de modernisation de cette structure.




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