"Toutes les promesses faites par les autorités locales en vue de juguler les effets négatifs de la concurrence déloyale n'ont pas été tenues, un état de fait qui risque de nous conduire droit vers la faillite", a déclaré, lundi, lors d'une conférence de presse, Mohamed Othmani, porte-parole de l'Association des mandataires de la wilaya d'Oran (AMWO).La gestion par les APC des marchés de gros des fruits et légumes porte un préjudice au bon fonctionnement de ces structures qui obéissent à des critères rigoureux en matière de réception et de commercialisation des fruits et légumes.
"Le marché de gros d'El-Kerma ouvre ses portes de 5h à 11h du matin, selon un code préétabli depuis des décennies compte tenu de la spécificité de ce type de négoce qui repose sur la rapidité de l'écoulement des produits périssables comme les fruits de saison", explique notre interlocuteur. Il ajoute sur un ton amer que pas moins de 60% des fruits sont quotidiennement jetés, faute de preneurs. Il fournit des explications, arguant le fait de la concurrence déloyale du marché de gros de Mostaganem.
"Le parc de ce marché géré par l'APC est loué à un particulier qui fait fi des horaires d'ouverture et de fermeture réglementaires à la grande joie des commerçants qui viennent s'y approvisionner le soir et retournent tranquillement dormir chez eux jusqu'au petit matin", déplore-t-on. Ouvert H24, le marché de Mostaganem provoque des grincements de dents parmi la corporation des mandataires. Ces derniers évoquent également le foisonnement des marchés informels des fruits et légumes à Hassi Bounif, Chtéïbo et Aïn El-Turck. "Nous invitons les services de la wilaya et de la DCP à porter leur regard sur ce qui se fait dans ces marchés anarchiques au lieu de venir abruptement contrôler les mandataires officiels du marché de gros d'El-Kerma".
L'idée de sévir contre les camions transportant des fruits et des légumes vers les marchés informels est soulevée par M. Othmani. "Des camions de gros tonnage filent vers la Corniche oranaise souvent sans facture au détriment du marché de gros d'El-Kerma". Ils déchargent leurs produits entre les mains des spéculateurs qui agissent sans tenir compte des lois, régissant le commerce de gros des fruits et légumes. Ces comportements navrants ont poussé plus de trente mandataires à geler leurs activités commerciales. Le problème de l'écoulement né de ces pratiques illégales ajoute au malaise des mandataires qui exercent ce métier de père en fils. "Nous demandons instamment au ministre du Commerce d'intervenir personnellement pour prendre les dispositions nécessaires pour réguler le marché de Mostaganem, sinon nous allons droit vers la catastrophe", a affirmé, pour sa part, Dahmane Chibani, président de l'AMWO. Les retombées de cette conjoncture ont irrémédiablement causé des pertes financières certaines. "Jamais de mémoire de mandataire nous avons jeté autant de fruits de saison comme cette année", regrette-t-on.
Même les producteurs sont sur le sentier de la guerre. "Les cultivateurs nous tournent le dos, nous préférant les marchés informels où ils ne sont pas astreints aux horaires de travail du marché de gros d'El-Kerma", précise-t-on. A la lumière de ces déclarations, les mandataires interpellent les autorités locales à l'effet de trouver des solutions urgentes. Ils n'hésitent pas à mettre en garde contre les "fauteurs de trouble". "Les prises de position partiales de certaines personnes qui se prévalent de défendre les droits des commerçants sont de nature à semer la division dans les rangs des honnêtes commerçants", affirme-t-on d'autre part. Nos interlocuteurs qui dénoncent "la campagne d'intoxication" menée contre eux, exigent des autorités locales de les consulter directement sur tout ce qui touche au commerce de gros des fruits et légumes du marché d'El Kerma. Quelque 216 mandataires et plus de 1000 manutentionnaires activent dans ce marché, opérationnel depuis 14 mois.
K. R I
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Posté Le : 28/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : REGUIEG ISSAAD K
Source : www.liberte-algerie.com