Algérie

Les Maliens attendus dimanche aux urnes pour élire leur nouveau président


La campagne électorale, qui a pris fin vendredi, s'est déroulée dans un contexte de forte concurrence entre les différents candidats qui avaient multiplié durant trois semaines les initiatives et les actions de proximité afin de convaincre les Maliens d'adhérer à leurs projets de société et de se rendre massivement aux bureaux de vote le jour du scrutin. Les 24 candidats en lice pour le scrutin du 29 juillet avaient mobilisé tous les moyens d'information et de communication, notamment les médias et les réseaux sociaux, pour présenter aux populations leurs programmes électoraux, ont rapporté des titres de la presse malienne.Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Amadou BAH, a souligné que le fichier électoral est fiable pour servir de base à l'organisation des élections de 2018. Ce fichier comportait, a-t-il mentionné, 8.000.462 électeurs pour 23 041 bureaux de vote, tout en assurant que "le Mali a créé les conditions pour des élections apaisées et il est de la responsabilité de chaque acteur de faire en sorte que cet objectif soit atteint".
La Commission électorale compte au sein de ses structures déployées à travers le pays 4.788 membres permanents en plus du personnel d'appui et des agents de sécurité, a-t-il fait savoir. Les premiers résultats sont attendus dans les 48 heures, les résultats officiels provisoires le 3 août au plus tard, avant un éventuel second tour le 12 août. Sur le plan organisationnel, les autorités maliennes ont annoncé avoir pris toutes les mesures nécessaires pour le bon déroulement de ce scrutin. Le Premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga, a assuré que le gouvernement veille scrupuleusement pour la transparence du processus électoral et la mise en place des moyens nécessaires.
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Pour permettre la tenue du scrutin sur la plus grande partie du territoire du pays, d'Afrique de l'Ouest, plus de 30.000 membres des forces de sécurité, nationales et étrangères, sont mobilisés, selon le ministère de la Sécurité intérieure. En termes de sécurité, "aujourd'hui, on peut dire que les conditions minimales sont probablement réunies", a déclaré le chef de la Mission de l'ONU (Minusma), Mahamat Saleh Annadif, à la radio des Nations unies au Mali, Mikado FM, tout en appelant à rester "vigilant". Dans le Nord, les groupes politico-militaires signataires de l'accord de paix et de réconciliation au Mali participeront également à la sécurisation du vote.
Parmi les principaux prétendants figurent également l'ancien chef de gouvernement de transition, Cheick Modibo Diarra (avril-décembre 2012), astrophysicien de métier, et l'homme d'affaires Aliou Boubacar Diallo. Le taux de participation est traditionnellement bas, inférieur à 50%, au premier tour de l'élection présidentielle dans le pays. Le gouverneur de Mopti (centre), le général Sidi Alassane Touré, s'est dit "très optimiste" sur la participation dans cette région, au regard des plus de 77% de retrait des cartes d'électeurs qu'elle affiche.
La veille du scrutin présidentiel, le président Keïta, souvent désigné par ses initiales, IBK, a assuré "faire avancer le bateau Mali", dans des circonstances particulièrement difficiles.
« Aujourd'hui, il n'y a plus de belligérance au Mali. »
« Il y a des poches de violence, des résidus de terrorisme, car ni Serval ni Barkhane n'ont pu bouter dehors l'ensemble des terroristes. »
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Elu président le 11 août 2013, 77,6% des voix au second tour, Ibrahim Boubacar Keïta s'est dit en outre engagé dans la course à la magistrature suprême pour obtenir un deuxième mandat qui va lui permettre de finaliser ce qu'il avait déjà commencé. "Ce qui est le plus important pour moi, c'est l'Accord pour la paix et la réconciliation nationale et sa mise en œuvre, le développement. Quand vous voyez la route à quatre voies, c'est ça le développement. C'est que je souhaite partout au Mali", a-t-il soutenu, tandis que le chef de l'opposition a choisi pour slogan "Ensemble restaurons l'espoir".
Le Premier ministre malien a annoncé l'ouverture de l'observation de toutes les phases de l'élection, y compris à la centralisation, à la participation de toutes les organisations internationales, dont l'Union africaine, l'Union européenne, la Minusma (mission onusienne), la CEDEAO et l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). "Leurs observateurs pourront assister en même temps que les représentants des candidats à la centralisation des résultats", a-t-il précisé. S'agissant de la supervision de cette élection, l'Union africaine a annoncé avoir sollicité Thomas Yayi Boni, ancien président du Bénin ayant une longue expérience dans le domaine.
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