Algérie

Les malheurs de la décennie noire



Laghdir, une commune dans la misère Classée parmi les communes les plus pauvres au niveau national, Laghdir, située à seulement 30 km du chef-lieu de la wilaya, compte un peu plus de 6 000 habitants. Elle est toujours embourbée dans le sous-développement, la misère et les fléaux sociaux. L?insécurité de la décennie noire est en partie à l?origine de cette situation, car elle a condamné les habitants de Aïn Hamma, de Btaieh et de Dar Tazir, trois agglomérations situées en zone montagneuse, à fuir leurs domiciles pour s?installer dans des gourbis en plein centre du chef-lieu de commune. Aujourd?hui, c?est un autre calvaire que vivent 400 familles, puisqu?elles s?entassent dans des gourbis lugubres, exposées à de nombreuses maladies respiratoires, notamment asthme et autres allergies. « Nous vivons ainsi depuis plus de quinze ans, on doit supporter la chaleur de l?été et le froid glacial de l?hiver. La saleté et les mauvaises odeurs font partie de notre quotidien ; nous vivons près des décharges et exposons nos enfants à un danger permanent », s?est indigné un père de famille. A ce sujet, le vice-président de l?APC, M. Guerfi, expliquera que la propagation du phénomène des gourbis, qui enlaidit et dégrade l?aspect de la ville, est essentiellement dû au déficit enregistré au niveau de l?habitat rural, puisque « nous n?avons bénéficié que d?un quota de 60 logements ruraux, ce qui est insuffisant pour le relogement des familles ». Pis encore, la commune ne dispose même pas de moyens rudimentaires pour répondre aux besoins de la population. Le centre de santé, par exemple, conçu à la base comme une maternité rurale, compte quelques infirmiers, un médecin généraliste et un dentiste. « Nous déplorons le manque de moyens matériels nécessaires au bon accomplissement du travail, et nous ne nous disposons même pas d?une ambulance pour les urgences ; les futures mamans sont même obligées de se déplacer vers les hôpitaux de Azzaba ou d?El Harrouch par leurs propres moyens, puisque la salle d?accouchement n?a jamais vu le jour », selon le vice-président. Les routes sont, par ailleurs, dans un piteux état, car n?ayant jamais fait l?objet de travaux de réhabilitation ; outre cela, elles constituent un véritable danger pour les enfants qui y jouent tout au long de la journée, à défaut d?aires de jeux ou de terrains de proximité. « Nous avons néanmoins quelques projets pour l?aménagement urbain de la ville, la réhabilitation de quelques routes et trottoirs au centre-ville et à la cité des 63 logements, l?installation de l?éclairage public au niveau de la cité des 75 logements, une fois les travaux réalisés, ils amélioreront un tant soit peu la vie de nos citoyens », a déclaré M. Guerfi. A cela s?ajoutent d?autres projets, comme la réalisation d?une bibliothèque communale, un centre culturel devant assurer plusieurs activités et le réaménagement du stade communal. En attendant, les habitants de Laghdir continuent d?affronter les difficultés du quotidien, au moment où le vice-président rajoute que « nous n?avons pas de problème d?eau, nous la recevons H24, nous prévoyons même la réalisation d?un bassin de décontraction ainsi que la rénovation du réseau d?AEP au centre-ville ; quant au piquage illicites, nous maîtrisons parfaitement la situation, il n?y a pas lieu de s?inquiéter à ce sujet », selon ses propres mots.


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