Les malheurs de l'hiver

En cette saison hivernale, qui s'annonce froide, des centaines de familles pensent déjà au calvaire auquel elles feront face. Ce sont les familles, occupant des habitations précaires menaçant ruine, qui sont concernées et sont les plus préoccupées par la venue précoce de l'hiver. Dès la chute de pluies, les pauvres « bidonvilistes » pleurent leur sort dû à cette lamentable situation, qui dure depuis des années, et qui n'a pas vu sa résolution, malgré qu'ils aient dénoncé cet état de fait à maintes reprises auprès des services concernés qui semblent faire la sourde oreille. Au moment où ces derniers dormaient au chaud dans une maison confortable, indifférents de ce qui se passe dehors, les pluies qui se sont abattues dernièrement sur la région de Mostaganem ont provoqué d'importants dégâts matériels parmi ces habitations. Plusieurs demeures ont subi des inondations causées par les infiltrations d'eau et plusieurs personnes ont passé la nuit à la belle étoile et sous un froid glacial à dégager les eaux pluviales de leurs habitations, qui se sont transformées en de grandes mares d'eau. Et ne trouvant pas d'autres solutions, ces pauvres citoyens « Maghbounin » vident leur garde-robe pour pouvoir supporter le froid polaire s'infiltrant des fissures des murs, des fenêtres et des portes qui ne sont que des morceaux de zinc pour la plupart. Rude hiver mais plus rude encore l'indifférence des autorités locales qui se satisfait de donner des promesses continuelles et semblables à ces pauvres pour qu'ils les laissent tranquilles un peu plus longtemps, tout simplement ce sont les promesses de toujours : « Ne vous inquiétez pas mesdames et messieurs, votre problème sera réglé tout prochainement. » On ne sait pas ce que veulent dire ces derniers avec le mot « prochainement », car c'est toujours le même scénario qui se répète, rien ne change, juste quelques bricolages pour faire taire les pauvres citoyens, qui, malgré tout espèrent encore qu'un jour ce « prochainement » soit vu sur le terrain.