Les maladies inflammatoires cachent un dangereux revers chronique

Au début, la défense naturelle de l'organisme exclut toute atteinte chronique par l'attaque «inflammatoire» causée par une agression, un microbe par exemple. C'est ce que l'on appelle une inflammation aigüe. Gare à la reconvention de celle-ci à une chronicité, alerte les médecins. Les spécialistes évoquent des réactions inflammatoires face à une défense normale de l'organisme enprésence d'une agression. «Le corps dispose d'une réaction inflammatoire naturelle lorsqu'exposé à des microbes ou lorsqu'un tissu est endommagé. La rougeur, l'enflure, et la fièvre sont des signes physiques d'une réaction inflammatoire aiguë qui surgit lorsque le corps active le système immunitaire. Dans un organisme en bonne santé, cette situation se résorbe rapidement», expliquent-ils. «Cette inflammation dite aiguë, est réversible en quelques minutes voire en quelques jours selon les cas. Ses manifestations sontmultiples : des rougeurs de la peau lors d'une brûlure, le gonflement de l'amygdale pendant une angine, une inflammation articulaire lors d'une entorse ou encore la survenue de la toux lors d'une bronchite pour éliminer les agents pathogènes», étalent-ils encore. Il arrive que le processus inflammatoire se dérègle, ce qui amène à une inflammation chronique que l'organisme ne parvient pas à éliminer spontanément. C'est le revers de l'affection ! «Les acteurs del'inflammation, au lieu de contribuer à la défense de l'organisme, deviennentdangereux et il conviendra de les combattre par des traitements adaptés. C'est l'inflammation et ses conséquences qui illustrent la maladie elle-même,souvent grave et invalidante tant sont puissants les acteurs incriminés», ajoutent les mêmes sources. Dès lors les affections inflammatoires n'épargnent aucun organe. Une fois la chronicité installée l'étendue des réactions est expressive dans le tube digestif (maladie de Crohn), les poumons (asthme), la peau (psoriasis), les vaisseaux (accidents vasculaires), le système nerveux (sclérose en plaques), les articulations (tous les rhumatismes polyarthrites, arthroses,...). Les causes des maladies inflammatoires sont multiples, dont les agents infectieux, la substance étrangère inerte, agent physique, lésion cyto-tissulaire post-traumatique. L'inflammation peut aussi avoir un rapport avec les suites d'une infection ou encore être issue d'une réaction immunitaire secondaire à la réintroduction dans l'organisme d'un antigène (allergie) tel un antibiotique. D'autres causes moins connues peuvent la provoquer, telles l'ulcère, les maladies auto-immunes, l'asthme,... Des spécialistes font le lien direct avec une meilleure connaissance de l'inflammation chronique avec des mécanismes qui sont en cause dont les cancers, la dystrophie maculaire liée à l'âge. Plus loin, parmi les inflammations chroniques les plus significatives la polyarthrite rhumatoïde. À ce sujet, des progrès de l'immunologie et des biotechnologies ont permis de mettre en place des «agents thérapeutiques» pour attaquer les acteurs les plus agressifs. Néanmoins les praticiens appellent «au diagnostic des formes précoces ou graves grâce au progrès de l'immunologie. Les maladies inflammatoires seront vaincues une fois des découvertes de l'inflammation elle-même ou sur ses causes initiales responsables des premiers symptômes». Une hygiène de vie en amont n'étant pas à exclure en attendant des lendemains prometteurs en matière thérapeutique. Actuellement, des chercheurs scientifiques misent beaucoup plus sur des suppléments essentiels dont les huiles de poisson, la vitamine D, le magnésium, le zinc et le curcuma (plante).N. H.