Les malades privés d'interventions chirurgicales Centre anticancer de Blida

En raison de la mauvaise gestion et des relations de copinage que les directeurs d'hôpitaux entretiennent avec les responsables des moyens généraux, il est fréquent que des blocs opératoires soient condamnés à l'arrêt plusieurs semaines durant.
Nous avions signalé, il y a quelque temps, l'arrêt prolongé de tout un bloc chirurgical au Centre hospitalier anticancer de Blida, privant d'une vitale intervention des centaines de malades. Bon nombre d'entre eux en sont morts. Le même bloc est à nouveau à l'arrêt, mais cette fois, faute de femmes de ménage chargées du nettoyage et de la stérilisation qui doivent impérativement être effectués chaque soir, afin que le bloc soit opérationnel le lendemain.
Saisis à plusieurs reprises par le responsable du bloc, ni le directeur de l'hôpital, ni le ministre de la Santé, ni même le wali de Blida à qui échoit la responsabilité de la santé publique dans sa région n'ont daigné apporter une solution à ce grave problème qui met en péril la vie de centaines de cancéreux en attente d'une salutaire intervention chirurgicale que la plupart attendent depuis plusieurs mois. Un des chirurgiens concernés nous apprend que pour la seule semaine en cours, le bloc n'a pu fonctionner trois journées durant en raison de ce problème que les bureaucrates du centre hospitalier tardent à régler.
Une quinzaine d'interventions ont dû être reportées durant la semaine écoulée. Les chirurgiens concernés déplorent l'indifférence manifestée par le directeur et l'administration de l'hôpital face à la détresse de ces «damnés de la terre», en grande majorité issus de milieux démunis. Les chirurgiens, qui ont déjà saisi les plus hautes autorités du pays, interpellent à nouveau le premier responsable de l'hôpital ainsi que les pouvoirs publics concernés (ministre de la Santé et wali de Blida), afin qu'ils apportent une solution rapide et durable au problème.