les malades pris en otages Manque de traitement par radiothérapie

La prise en charge des cancéreux, un dossier, traité par les hautes instances, ne risque pas de connaître une amélioration dans un futur proche, malgré toutes les promesses faites par les pouvoirs publics.
Si certains malades se sont résignés à leur sort et laissent faire les choses, d'autres s'accrochent toujours à une lueur d'espoir qui tarde à venir, pour apaiser les douleurs. Outre les traitements thérapeutiques qui sont tant bien que mal assurés, l'accès aux soins par radiothérapie est désormais impossible. Tous les centres qui sont encore fonctionnels, à un rythme effréné, affichent complet. Les rendez- vous s'étalent de décembre 2013 à mars 2014 dans les différents centres.
La situation est alors insoutenable pour des centaines de malades, qui attendent déjà depuis plusieurs mois. Après Constantine dont le service de radiothérapie est fermé depuis de nombreuses semaines, c'est au tour de celui de Blida qui a pratiquement explosé durant ces dernières années. La semaine dernière, tous les rendez- vous ont été annulés et les malades ont été invités à rentrer chez eux , c'est ainsi que leurs séances ont été interrompues. Que devient alors la prise en charge de ces patients, qui attendent la fin d'un calvaire ' Outre les pannes cycliques des machines et la défaillance de deux cobalts au niveau de ce centre, l'attente de la réception d'un nouveau accélérateur se fait longue.
«Nous faisons semblant de faire, car nous n'avons pas le choix», a expliqué le responsable du service de radiothérapie au ministre de la Santé, lors de sa visite d'inspection en mars dernier. Le même responsable a évoqué les coupures d'électricité qui ne devraient pas se produire dans un service très important, qui accueille 20 000 patients par an, car la séance de radiothérapie ne doit jamais être interrompue. Une problématique difficilement maîtrisable, face à tous les manquements à tous les niveaux. Le retard dans la signature d'un partenariat avec les fournisseurs étrangers pour l'acquisition d'accélérateurs, a contribué à compliquer davantage la situation.
Le fournisseur américain, Varian, aurait été choisi pour fournir les accélérateurs en question, mais beaucoup de choses restent à faire. Le Pr. Zitouni, désigné par le président de la République pour mettre en place «le plan cancer», dont le texte est inconnu des professionnels et des spécialistes, semble en être encore au constat de l'état des lieux. Un rapport devait être remis au gouvernement à la fin du mois de mars, mais rien n'est encore fait. La mission semble être très ardue pour le Pr. Zitouni. Une solution urgente pour ces milliers de personnes est donc écartée pour le moment, si l'on se réfère à l'évolution des choses. Il est clair que les malades sont aujourd'hui pris en otages'