Algérie

Les malades pénalisés par le manque de spécialistes



Les malades pénalisés par le manque de spécialistes
L'hôpital Les Frères Meddahi de Ferdjioua, d'une capacité de 240 lits, l'un des plus importants établissements hospitaliers dans la wilaya de Mila, n'est qu'une structure sans âme.En effet, cet hôpital n'assure aucun examen ou soins spécialisés, car il ne dispose d'aucun médecin spécialiste. En effet, les patients nécessitant des examens et une prise en charge médicale spécialisés sont automatiquement transférés au CHU Dr Ben Badis de Constantine. Aussi les malades de la région et leurs familles déplorent cet état de faits qui n'est pas pour soulager les malades. Ils exigent la dotation de l'établissement d'équipements médicaux adéquats et l'affectation de plateaux médicaux spécialisés.Rencontré ce dimanche dans les couloirs de l'établissement, un parent de malade transféré à Constantine, nous dira avec une note d'amertume: «C'est insensé que nos enfants gravement malades soient évacués à Constantine. Dans l'état de santé qui est le leur, auront-ils vraiment la force de supporter tout le trajet entre Ferdjioua et Constantine '» Pour sa part, B. Brahim, inspecteur de l'éducation, précise: «Actuellement, les femmes enceintes de Ferdjioua sont invariablement évacuées par les leurs vers les cliniques privées de Aïn M'lila, dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, ou vers celle d'El Eulma, à Sétif, car le bloc opératoire de la maternité de l'hôpital de Ferdjioua est fermé depuis près de deux ans pour défaut de médecins spécialisés en gynécologie obstétrique.»Et d'ajouter : «L'une de mes filles, B. M., âgée de 26 ans, transférée, en avril 2012, de Ferdjioua au CHU de Constantine pour subir une césarienne, est entrée dans le coma lors de son transfert et est morte quelques jours après à l'hôpital de Constantine. Si elle avait été prise en charge localement, son sort n'aurait pas été celui-là».Regrettant le peu d'attention accordé par la direction de la santé à l'hôpital de la ville, notre interlocuteur soulignera : «Les familles des malades et des parturientes de la région sont, désormais, régulièrement saignées à blanc par les cliniques privées des wilayas limitrophes. Figurez-vous qu'un accouchement dans un établissement privé de la ville d'El Eulma, par exemple, revient à plus de 50 mille dinars ; une de mes filles en a fait tout récemment l'expérience.» Bref, espérons seulement que les médecins spécialisés promis par le ministre du secteur, lors de sa visite de travail effectuée en avril dernier à Mila, ne mettent pas une éternité avant d'arriver dans les hôpitaux de la région.




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