De nombreux
malades cardiaques de Constantine crient leur désarroi «parce qu'ils n'arrivent
plus à passer les examens de coronarographie à l'hôpital Eriad du quartier
Bentchicou».
Selon leurs
dires, «on est systématiquement refoulé, au prétexte d'une panne d'un appareil
spécialisé dans les auscultations cardiaques». Ces patients disent que
«l'attente à laquelle ils sont soumis par la force des choses les fait vivre
dans l'angoisse que leur cÅ“ur flanche. «Cette panne dure depuis quelque temps
déjà et nous sommes soumis à une attente insupportable. Nous ne savons plus à
quel saint nous vouer !», s'est lamenté un patient au bord du désespoir. «Il
s'agit du cÅ“ur et le cÅ“ur ne peut pas attendre !», se lamente un autre dont
l'angoisse apparaît sur son visage de malade. Un autre affirme qu'il a été
obligé de s'adresser aux structures de santé spécialisées de Annaba, de prendre
rendez-vous et d'attendre encore pour subir l'examen qui lui tient à… cÅ“ur !
Le directeur de
l'Etablissement hospitalier de santé (EHS) Eriad de Constantine, M. Brachia
Ahmed, confirme la panne intervenue au niveau de son service. Il précise que
celle-ci a touché effectivement l'appareil de cathétérisme servant à faire de
la cardiologie interventionnelle, rendant toute auscultation impossible. «Ce
sont deux pièces de fabrication hollandaise qu'il faut remplacer dans cet
appareil, commandées il y a longtemps déjà. Elles sont en cours de livraison
par le fournisseur. Ce dernier, avec lequel j'ai été en contact téléphonique ce
matin même, m'a assuré que les pièces sont maintenant en dédouanement au niveau
du port d'Alger et elles nous parviendront dans un délai de 10 jours, ou à
défaut dans une quinzaine de jours. Pas plus».
Ayant rassuré les
patients qui attendent leur prise en charge, le directeur de l'hôpital Eriad
profitera de l'opportunité pour expliquer que ces pièces coûtant cher (600
millions de centimes !), leur achat obéit à une procédure administrative
réglementaire que son établissement est obligé de suivre et c'est cette
procédure qui prend du temps. Cet appareil servant aux examens de
coronarographie, ajoute M. Brachia, a été installé à l'EHS en 2003. Et depuis
lors, il a réalisé 2881 actes d'intervention lourde en coronarographie,
agéoplastie et artériographie (examen des artères du patient). C'est dire,
a-t-il souligné, que cet appareil a été soumis à une utilisation intensive et,
fatalement, ce rythme d'utilisation effrénée rejaillit sur des pièces
essentielles qui s'érodent et finissent par lâcher. Et comme celles-ci ne sont
pas fabriquées localement, l'établissement est obligé de les importer de
l'étranger.
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Posté Le : 16/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com