Algérie

Les maires n'ont aucune relation avec les élections



Le vice-président de l'Autorité nationale indépendante des élections, le docteur Abdelhafid Milat, a été, hier, l'invité du forum d'El Moudjahid, où il a expliqué quelques aspects techniques du déroulement du scrutin présidentiel, prévu le 12 décembre prochain, inhérents à l'application sur le terrain de la nouvelle loi organique relative au régime électoral, et à l'occasion il a réagi au problème des présidents d'APC qui s'opposent à la tenue de ces élections.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est ainsi qu'en réponse à une question, le vice-président de l'instance, présidée par l'ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi, qui compte 50 membres représentant différentes compétences professionnelles notamment du corps de la justice, des personnalités nationales, des universitaires et des représentants de la société civile, a menacé les présidents d'APC, auteurs d'actes allant à l'encontre du bon déroulement des préparatifs du scrutin du 12 décembre, signalés ces derniers jours sur les réseaux sociaux, de mesures répressives conformément à la loi.
«Ce sont des cas isolés qui représentent moins de 5% des P/APC du territoire national», a-t-il précisé, avant d'ajouter que «plus de 95% d'entre eux, ce qui représente plus de 1 470 communes, sont favorables à la tenue de la présidentielle». Et de préciser que le président d'APC n'a aucune relation avec la préparation et la tenue des élections contrairement aux agents qui sont des commis de l'Etat. De ce point de vue, l'orateur s'est montré confiant quant à la réussite de la mission de l'ANIE.
Et dans ce même registre, il a défini le rôle de l'administration locale dans la préparation et le déroulement de l'élection présidentielle. Parlant de la gestion de toutes les étapes du processus électoral, allant de la préparation du scrutin jusqu'à l'annonce des résultats, il dira que «l'instance en charge de la gestion de toutes les étapes du processus électoral n'est pas sous la coupe de l'administration», contrairement aux élections précédentes.
Jusque-là, le vice-président de l'Autorité des élections ne déplore aucune contrainte qui a enfreint le bon déroulement du travail sur le terrain qui consiste en l'installation des coordinateurs des 1 541 communes malgré la conjoncture dans laquelle l'ANIE a été mise en place et qui a coïncidé avec la convocation du corps électoral. L'instance est appelée à relever le défit du «respect du calendrier d'activités conformément aux délais et phases tracées par la loi». Dans ce même cadre, il a cité l'exemple de la Tunisie où l'autorité d'organisation de l'élection présidentielle a profité d'une période s'étalant sur 7 à 8 mois.
Enfin, citant la dernière instruction du Premier ministre Nouredine Bedoui en direction des membres du gouvernement et des institutions publiques pour la mise à la disposition de l'ANIE de « tous les moyens » lui permettant l'organisation des élections «dans les meilleures conditions», le docteur Abdelhafid Milat a rappelé que l'instance détient les prérogatives des ministères de l'Intérieur, de la Justice, des Finances et des Affaires étrangères. «C'est un transfert des pouvoirs qui est très favorable pour l'indépendance de l'Autorité nationale indépendante des élections et pour la transparence de l'élection présidentielle», a-t-il conclu.
A. B.


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